Le Sénégal se prépare pour accueillir l’édition 4 des Jeux Olympiques de la Jeunesses. La population sénégalaise attend, sans doute, des retombées de cette grande manifestation sportive. C’est l’objet d’une conférence animée samedi 3 août 2024 sur le site de la station Afrique à l’Ile Saint Denis. L’héritage qui va découler de l’organisation des JOJ à Dakar a été évoqué.
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse vont se tenir pour la première fois en Afrique. Le Sénégal aura l’honneur d’accueillir cette grande manifestation sportive en 2026. Le Comité de coordination de l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’été à Dakar est bien engagé à communiquer sur les impacts positifs que vont engendrer ces jeux. En marge des Jeux de Paris, une série de conférences sont organisées en ce sens sur le site de la station Afrique. Le panel du samedi 2 août a porté sur : ‘’Les jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 : entre sports, expériences et héritage’’.
Les retombées des JOJ sont déclinées en quatre axes : infrastructurel, social et économique et environnemental. Le comité de coordination de l’organisation des JOJ ne compte pas investir qu’à la marge dans de nouvelles constructions. La priorité est donnée à la rénovation des infrastructures existantes. C’est l’exemple du stade Demba Diop construit en 1963 à Dakar, du stade Iba Mar Diop, érigé en 1978, également en plein cœur de Dakar, sans oublier la piscine olympique nationale de Dakar construite en 2002, qui sont en rénovation.
« L’option de Dakar 2026, c’est de ne pas faire de nouvelles constructions. C’est de capitaliser sur l’existant. Voir comment ces infrastructures peuvent être rénovées pour accroître l’offre infrastructurelle du pays. Nous pensons également aux infrastructures de proximité qui doivent être développés davantage sur l’étendue du pays », déclare Ibrahima Wade, Coordonnateur général JOJ Dakar 2026.
On peut noter quand-même quelques nouvelles constructions, à l’instar de Dakar Aréna (le palais des sports) et le stade olympique de Diamniadio.
L’un des plus grands héritages que vont laisser les JOJ aux Sénégalais, c’est l’expérience que le pays va acquérir dans l’organisation des grands évènements sportifs. Le pays compte bien capitaliser sur celle-ci pour devenir un hub de l’organisation des grands événements.
Le COJOJ veut vulgariser aussi et à une très grande échelle, les valeurs de l’olympisme et les valeurs civiques. Sur ce plan, le secteur éducatif est ciblé. Selon le comité, des actions sont déjà menées pour déployer ces valeurs un peu partout au Sénégal à travers le système éducatif et universitaire.
En termes économiques, des actions sont menées pour que les entreprises sénégalaises – surtout du secteur privé – puissent tirer le meilleur parti de l’organisation. L’environnement est également pris en compte. Des projets de reboisement et de recyclage des déchets plastiques sont prévus.
« En termes de portée économique, nous voulons faire en sorte que le secteur privé, les petites et moyennes entreprises et les entreprises de travaux publics sénégalais tirent le meilleur profit de l’organisation de ces jeux. Et aussi, nous voulons organiser des jeux, les plus verts possibles à travers le reboisement et développer cela dans la culture de la jeunesse », ajoute Ibrahima Wade.
L’ambition du Sénégal à travers les JOJ, c’est d’arriver à se mettre au niveau de certains pays africains en ce qui concerne l’organisation de grands rendez-vous sportifs. L’Afrique du sud, la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’Egypte ont déjà fait leur preuve, les Sénégalais veulent leur emboîter le pas.
Daniel Dodjagni
Gakokoe.tg, Togo, ParisMedias2024