Malgré toutes les dispositions prises par le Président de la République togolaise dans le cadre de la réglementation et de la régulation en matière foncière, la tension est toujours vive dans la préfecture de l’Avé, plus précisément à Akepe. La rédaction de gakogoe.tg a été alertée par les cris d’une dame, la cinquantaine environ, violentée et blessée dans une affaire de terrain.
En dépit des déclarations faites par les parties en conflit au moment de nos recoupements, il nous plaît de nous atteler qu’aux cas de violences qui s’invitent toujours lorsqu’il s’agit d’une affaire de terrains dans cette localité.
Tout est parti de l’intrusion d’un groupe de personnes dont certains sont venus du Ghana, dans les parcelles des collectivités Avokpo et Dorkenoo, qu’ils ont d’ailleurs morcelé et procéder à la vente d’une bonne partie.
La dernière descente des ayants droits, les héritiers de feu Kové, notamment Avokpo Ewodopé et d’autres membres proches de la famille sur le terrain s’est mal tournée. Ils ont été violemment accueillis, molestés et les deux parties seront dispersées de part et d’autre avec des blessures corporelles.
« Nous sommes les héritiers de feu Kové et notre domaine, c’est la collectivité Avokpo sis à Akepe Bame. On nous a fait le partage depuis et chacun était libre dans sa peau. Soedjedé et Togbe ont reçu leur part mais à notre grande surprise, ils sont rentrés tout dernièrement dans notre parcelle. Ils ont tout cassé, les bornes ainsi que toutes les installations érigées sur le terrain. Ils ont procédé à un nouveau lotissement grâce à un groupe de gros bras et plusieurs autres individus qui créent la terreur dans la zone. Nous n’avons plus le droit d’accès dans notre propre champ. La dernière fois que j’y ai mis pied, ils m’ont tabassé sérieusement et j’ai failli y laisser ma vie. Je demande au Président de la République, au ministre de la justice et au ministre de la sécurité de nous venir au secours ici à Akepe. On est fatigué », a déclaré dame Avokpo Ewodopé.
Face à la gravité des faits, la récurrence des scènes de violences et inquiète d’un avenir sombre dans ce conflit, la chefferie du canton d’Aképé a, dans une lettre, sollicité l’intervention du Maire de la Commune Ave 2 d’arrêter les travaux de lotissement afin de leur permettre de bien identifier les domaines de chaque collectivité. Toutes ces tentatives semblent être de l’eau versée dans le dos d’un canard. Ce jeudi 21 juillet, des murs ont été élevés expressément sous le contrôle des loubards, prêts à en découdre avec quiconque.
« Nous avons tout fait mais ils ont gardé des ‘’gros bras » sur le terrain jusqu’à finir leur morcellement frauduleux. Ils disent qu’ils ont des hautes personnalités et une grande société derrière. Maintenant ils revendent nos terrains qu’on avait vendu depuis les années 90 à d’autres personnes. Nous n’avons personnes derrière nous, c’est pourquoi nous supplions le Président Faure Gnassingbé de nous libérer des mains de ces usurpateurs », relance Avokpo Ewodopé.
On se souvient qu’il y’a quelques mois, sept collectivités ayant leurs immeubles entre Noepe et Akepe ont subi les mêmes exactions. Une bonne partie de leur parcelle a été morcelée et bradée par des quidams avec lesquels ils n’avaient aucun lien de parenté. Une situation qui avait conduit à des affrontements armés entre les communautés d’Aképé et leurs voisins de Noepé avec comme résultats, des morts et des blessés.
Si la loi est faite pour tout le monde, aucune action ne peut expliquer la violence. La localité d’Aképé est citée ces derniers temps dans les conflits internes dont le soubassement reste les problèmes fonciers. La plupart des acteurs violents viennent du Ghana voisin. Ils opèrent de jours comme de nuit sous le couvert de certaines personnes tapis dans l’ombre.
En cette période critique des attaques terroristes au Togo, il est important de veiller sur toute situation qui pourrait conduire à un conflit interne.
Vivement que la sérénité reviennent dans cette localité et que les faussaires soient mis hors de tout état de nuire. Il s’avère nécessaire de revoir le phénomène des loubards ou des gros bras au Togo.