Interrompre une grossesse en Afrique et au Togo demeure un interdit et tellement de critères rentrent en considération que les femmes clandestinement s’y adonnent pour finalement être confrontées à plusieurs conséquences. Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN-Togo) a choisi de démystifier le rituel de l’interruption volontaire de grossesse, en intéressant les hommes et femmes de médias à ce sujet.
50% des avortements non sécurisés débouchent sur des décès et pour éviter cela aux femmes, il était important de sensibiliser la population sur l’ampleur du phénomène et trouver à l’occasion quelques approches de solutions des avortements clandestins.
L’avortement non sécurisé représente un défi de santé mondiale qui entraîne chaque année le décès d’approximativement 47000 femmes et provoque des séquelles graves chez cinq millions d’autres femmes. C’est la région de l’Afrique de l’Ouest qui est la plus fortement touchée par ce problème.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 1,8 millions avortements non sécurisés sont pratiqués chaque année en Afrique de l’Ouest, avec un taux de décès de 540 pour 100000 femmes, ce qui représente de loin le taux le plus élevé au monde. Pourtant dans le protocole de Maputo ratifié en 2003 par 36 États africains, l’article 14 relatif aux droits à la santé mentionne qu’il faut « protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ».
Nos états doivent faire des efforts de sorte à assouplir les dispositions relatives à l’avortement car il est établi que les pays dans lesquels la loi sur l’avortement est souple, les avortements non sécurisés diminuent de manière significative.
Les femmes qui ne connaissent pas l’existence des textes autorisant l’avortement sécurisé aussi bien que les techniciens et les jeunes sont la plupart du temps des victimes. La vulgarisation et l’accompagnement sont très importants à l’étape où nous sommes pour que les femmes puissent bénéficier d’un suivi en cas d’avortement. Il faudra assseoir un cadre légal qui rassure et accompagne la jeune femme.
« Nous voulons à REMAPSEN-Togo sortir les confrères, journalistes un peu du factuel en optant pour cette thématique. Les médias devront en faire une préoccupation majeure en crevant l’abcès à travers un débat public. C’est ce que nous faisons à travers ce Forum », a laissé entendre Thibault Adibodin, Président du REMAPSEN-Togo à l’issue de l’atelier.
Joanita