Le canton de Sagbado dans la commune Golfe 7, précisément le village de Lankouvi Avoeme est en proie à un litige foncier qui fait grand bruit depuis quelques jours. Pour répondre aux accusations de violences portées contre lui par son adversaire dans une sortie médiatique le samedi 11 Juillet 2020, le camp de Joie GNADJIELE face à la presse le mardi à Lomé clame son innocence, révèle les manipulations des chefs traditionnels et compte saisir le tribunal pour rentrer dans ses droits.
Contrairement à dame Yawoavi VODJOGBE, la responsable de l’orphelinat « Mother Charity » qui soutient que la parcelle qui abrite son centre est une réserve spéciale que lui ont octroyé sept (7) chefs traditionnels du canton d’Aflao-Sagbado avec l’appui du feu chef Canton Togbui Innocent SEMEKONAWO, Joie GNADJIELE pour sa part affirme avoir hérité ce terrain de son feu papa qui l’aurait acquis auprès de la collectivité Afantchawo APEDO Agbodissi et que ce domaine au départ n’a jamais été une réserve administrative.
Pendante depuis 2016, le nouveau rebondissement que connaît ce litige foncier à Lankouvi Avoeme entre la directrice de l’orphelinat Mother Charity et le camp de Joie GNADJIELE fait suite à une visite sur les lieux le 25 juin dernier par les agents de la division technique de la mairie Golfe 7 accompagnés par Joie GNADJIELE sur les instructions du 2ème Adjoint au Maire de la Commune.
Accusée par dame Yawoavi VODJOGBE d’avoir perpétré des actes de violence sur ses hommes avec des individus hors la loi communément appelé ‘’gros bras » qui faisaient partie de l’équipe de la mairie lors de cette visite de constat, Joie GNADJIELE fait remarquer qu’il n’a en aucun moment de cette affaire fait preuve d’une quelconque violence malgré les multiples tractations menées pour rentrer dans ses droits.
« J’aimerais faire comprendre à toute l’opinion qui suit cette affaire que tout ce que la directrice de l’orphelinat a dit sont des faussetés sur ma personne. Ce terrain qui est à l’origine de notre litige est un domaine de plus de cinq (5) lots que mon feu père avait acquis auprès de la collectivité AFANCTHAWO Apedo Agbodissi. A la suite d’un problème lié à une double vente puisqu’un autre acquéreur s’était aussi signalé sur la même parcelle, la collectivité Afantchawo Apedo a fait pieds et mains pour me sauvegarder au moins deux lots sur les cinq (5). Et ce sont ces deux lots qui me restaient, que j’ai vendu à un ami. Mais force était de constater après que dame Yawoavi VODJOGBE a occupé un (1) lot au début et à même détruit les constructions de trois (3) pièces que j’avais érigées pour mon acquéreur sous prétexte que les parcelles lui ont été affectées comme réserve spéciale par les chefs traditionnels avec à leur tête le chef du village de Lankouvi Avoeme, Togbui AGBODOVO Kokouvi. J’ai gardé mon calme dans tout cela même quand elle s’est installée sur un (1) lot qu’elle a bâti. Mes tractations pour retrouver mon terrain aux 1ères heures de ce problème en 2016 m’avaient conduit dans un premier temps chez feu Togbui Innocent SEMEKONAWO qui n’avait pas approuvé cette démarche de son Collègue AGBODOVO Kossivi et avait demandé que je reprenne mes parcelles et par la suite chez son frère Adam SEMEKONAWO au moment où il assurait l’intérim du trône vu que son frère était dans l’incapacité, ce dernier m’avait proposé que ce problème peut se régler à l’amiable et il faut que je débourse encore de l’argent pour convaincre les chefs à me céder le lot. Ce que j’ai accepté malgré moi en leur versant encore la forte somme de six cent cinquante mille (650.000) FCFA qu’ils se sont partagés à part des dépenses et des factures de ces chefs que je payais ici et là à chaque fois qu’ils me sollicitaient. Mais malgré cela, aucune solution n’a été trouvée », déclare t-il.
Pour Joie GNADIELE, il est clair que les chefs traditionnels sont en ‘conspiration’ contre lui d’autant plus qu’entre-temps Togbuigan Adam SEMEKONAWO qu’il avait sollicité toujours par rapport à ce dossier pour la signature du contrat de vente à l’acquéreur du lot restant abritant déjà en partie un bâtiment et une clôture faits sur demi lot que tentait encore d’occuper dame Yawoavi VODJOGBE, a encore pris une somme de cinquante (50.000) FCFA et par après confisque le document signé qui jusqu’à ce jour n’a pas été remis.
Revenant sur l’incident de violence dont il est accusé, le camp GNADIELE balaie du revers de main ce qu’il appelle du « pur mensonge » et indique que : « En fait c’est sur ma saisine du 2ème adjoint au maire M. Komlavi AGBOYIBO qui a été d’ailleurs instruit par le Maire pour connaître de cette situation de litige. Par plusieurs fois de suite, la Directrice de l’orphelinat Mother Charity » a été invitée mais elle n’a daigné répondre et a toujours posé des lapins à l’autorité. C’est en voulant voir réellement ce qui se passe sur le terrain relativement à notre plainte que le 2ème Adjoint au Maire a demandé à la division technique de la mairie de procéder à une visite. Ce qui fût fait en notre compagnie. Les concierges et maçons qui étaient sur place quand nous étions arrivés pour le constat ont opposé un refus catégorique de laisser les agents de la maire entrer dans la clôture. Ce que n’ont pas accepté ces derniers et il y’a eu un bras de fer qui s’est soldé par des bousculades et l’entré finalement dans la clôture du lot en question. En aucun moment de cette descente, nous n’avions amené des gros bras comme dame VODJOGBE l’insinue. C’est une diffamation de caractère que cette dame a fait à mon égard et je vais porter plainte pour lui montrer que nous ne sommes pas dans un état de jungle et de nature mais un état de droit », ajoute Joie GNADJIELE.
Il urge pour les autorités compétentes, d’intervenir aussitôt pour régler ce problème qui n’est qu’un parmi tant de dossiers de litiges fonciers dans le canton de Sagbado et qui finissent par faire des victimes.