La branche Togo de l’Organisation Non Gouvernementale, Compassion International a marqué la célébration de la 30ème édition de la journée internationale de l’Enfant Africain par une conférence-débat via zoom et Facebook. Cette rencontre a réuni plus de 200 pasteurs, coordinateurs des églises partenaires de Compassion International et des journalistes.
La question des violences conjugales qui se sont exacerbées avec la crise sanitaire à la Covid-19 et dont sont victimes les enfants, était au menu de la rencontre de ce jeudi 16 juin 2020, au siège de l’institution à Lomé.
Dans son mot introductif, Olivier Koffi AHONON, Représentant de la Directrice nationale de Compassion International Togo, a présenté le contexte particulier de célébration de cette journée perturbée par la pandémie coronavirus et le choix du thème. « Nous savons que les enfants sont à la maison et nous savons que les violations conjugales ont des effets sur eux. Après exploration des différents défis que nous avons sur le terrain, nous avons pu décider de travailler sur la thématique « les violences conjugales et leurs effets sur les enfants ». Ceci afin de permettre à ce que tous nos partenaires puissent avoir les informations nécessaires sur comment accompagner les familles, les enfants qui seront peut-être abusés pendant ce temps-là dans leurs différents domiciles. C’est dans ce cadre que nous avons voulu pour la célébration de la journée internationale de l’Enfant Africain, prendre cette thématique pour sensibiliser ».
La journée internationale de l’Enfant africain a été instituée à la suite du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto en Afrique du Sud le 16 juin 1976. Malgré les efforts des gouvernements, des ONGs et associations, nombreux sont ces enfants, victimes d’abus de tout genre. Plus de 2525 enfants sont victimes de maltraitance entre 2015 et 2016.
« De janvier au mois de juin, on a relevé 152 enfants victimes de maltraitance dont 100 filles. Ce chiffre est très réduit du fait qu’au cours de la période de la pandémie, il y a eu beaucoup de restriction par rapport à l’accueil des enfants dans les structures pour éviter que des enfants déjà infectés dans la rue viennent aggraver la situation au sein des structures pour les enfants », a expliqué Mme Akoura KAMA-DJONNA, directrice de la protection des situations de vulnérabilité à la Direction Générale de la Protection de l’Enfant (DGPE) avant de louer les efforts du gouvernement togolais dans la lutte contre la maltraitance des enfants. « Le gouvernement a pris des dispositions à travers le ministère de l’action sociale pour renforcer tout ce qui était déjà comme dispositif ou mesure de protection des enfants et aussi renforcer les sensibilisations à l’endroit des structures d’accueil des enfants en situation difficile et à l’endroit des familles au sein des communautés ».
Les actions en faveur de la promotion des droits des enfants sont aussi encouragées en cette journée.
Les participants donc sont mis à contribution. Ils ont pour mission d’accentuer la sensibilisation sur les violences dont sont victimes les enfants, particulièrement en cette période de la crise sanitaire à la Covid-19 avec les conséquences liées aux diverses restrictions.