Il y a un an qu’à la formation du gouvernement de la 1ère Ministre Victoire Tomegah Dogbé, le Professeur Komlan Dodzi Kokoroko a été propulsé à la tête des Enseignements Primaire Secondaire,Technique et de l’Artisanat.
Un poste stratégique dont les pesanteurs socio-politiques et pédagogiques suscitaient d’énormes investissements humains et financiers à cause des réformes dont il disposerait indispensablement.
Avant lui les tâtonnements et atermoiements ont émaillé ce poste par la nomination d’un certain nombre de partisans de la cour et cela manquaient de stratégies et de baraka or ce ministère avait besoin de quelqu’un pour réaliser ces réformes, et non des attitudes politico- politiciennes pour simplement assouvir les rites du parti présidentiel.
Au-delà de ces pratiques populistes, il fallait agir c’est à dire être dans l’action et non dans la réaction. Avoir alors quelqu’un de tempérament électrique pour parvenir à éteindre des états d’âmes qui seraient entrain d’orienter les débats vers l’extrémisme ; ce qui n’est pas du tout le rôle de l’école pourtant ce fut le cas il y a pas mal d’années avec pour corollaire, l’immobilisme sur le plan socio-éducatif de la masse.
Des grèves d’enseignants à outrance amenant ainsi des apprenants à se déverser dans les rues, des défiances à l’autorité qui ont conduit à des pertes de vies humaines dont celles de jeunes élèves victimes de bavures policières et de bêtises humaines. Il fallait donc stabiliser la baraque pour éviter la résilience au vent des réformes parce que à moins d’un coup, elle peut chavirer.
Enfin pouvait on pousser un ouf de soulagement au soir du 1er Octobre 2020, car l’éléphant tant attendu est enfin arrivé avec les pieds en acier capable de piétiner dans la boue pour atteindre l’autre bout de l’aqueron sans s’embourber.
Professeur Komlan Dodzi Kokoroko, le réformateur prend les commandes du bateau; finie la croisière
Au lendemain de sa nomination à la tête de ce ministère, Dodzi Kokoroko va attaquer par là où cela devait faire mal avec des méthodes de rétorsion bien indiquées et savamment fignolées.
En bon stratège, L’universitaire va opposer une fin de non recevoir à toute forme d’indisciplinarité d’où qu’elle venait et de qui elle émanait.
Le statut de partisans « RPT-UNIR » dont certains se targuaient pour s’arroger des droits de fouler les principes fondamentaux de la fonction enseignante aux pieds, est estompé voire réprimé par la manière.
Le Professeur de droits et Doyen de faculté de Droits qu’il est lui ont permis de fouiller de fonds en comble pour trouver les moyens juridiques nécessaires à mettre en place pour remettre l’éducation sur les rails.
D’abord il change tout aux différents postes stratégiques du secteur par la nomination de nouveaux DRE, dans les sept régions pédagogiques du Togo. Il remplace ceux qu’il faut à d’autres niveaux pour innover des missions afin de parvenir à ses objectifs.
Dodzi Kokoroko a su fermer la porte à l’inaction c’est à dire faire en sorte que tout le monde travaille. Une harmonisation faite ici avec « le bâton et la carotte » qui commence à porter ces fruits puisqu’il a permis au secteur de réaliser des performances et des changements d’attitudes à plusieurs niveaux.
Les réglémentations imposées à travers les nombreux communiqués et arrêtés ministériels pris indiquent clairement la mise aux pas de tous les acteurs sur le terrain est la marque de l’unique » Patron » aux commandes.
Des actions qualifiées de « cyniques » par les réfractaires aux changements qui ont surtout ouvert la brèche sur des injures à l’endroit du « Réformateur » au départ qui, maintenant commencent à dégager les combinaisons positives de ce stratège qui sait là où il va.
Contrairement à ses prédécesseurs, l’homme reste imperturbable devant « les mécontentements » mais peut foncer avec un élan herculien vers des objectifs précis en imposant ses opinions, « son diktat » sans sommation.
La mise en place du numéro vert conditionne désormais le comportement des uns et des autres dans le secteur. Désormais plus m d’absentéisme injustifié, plus de désiderata du « dominé » envers « le chef » comme avant.
Ce désordre qui a longtemps abusé du pouvoir de nombreux responsables et l’harmonie de la hiérarchie avait brisé la chaîne de commandement. Ce sont là les conséquences du manque de réalisme pédagogique dont souffre l’éducation à nos jours.
Certains qui à l’époque furent-ils plus royalistes que le roi, c’est à dire mieux placés que leurs chefs hiérarchiques parce parrainés par un membre influant du parti au pouvoir sont redescendus de leurs chevaux parce que, avec le Professeur, c’est le respect des principes et des valeurs, les normes ainsi dictées pour le développement d’une société dynamique.
Voilà ce que ce prof de droit a fait pour imposer sa légitimité au service de son secteur. Comme pour ainsi dire, sans la discipline aucun développement n’est possible.
« La dictature » est elle parfois positive pour éradiquer les vis et le désordre imposés sciemment par certains parce que la fonction publique est un lieu de non droit où tout est permis et même le libertinage .
Tout cela est terminé et les nostalgiques des comportements dérisoires et liberticides sont rentrés dans les rangs. Plus de privilégiés, chacun est au service de l’éducation.
Pour repartir sur des bases saines, Kokoroko opte pour le rajeunissement à la tête des directions des écoles. Aussi a t-on assisté à la nomination de jeunes directrices et directeurs pour compter de cette année scolaire 2021-2022. Une façon de rompre avec la gérontocratie coupable de ses prédécesseurs qui faisaient de ces dames et messieurs placés à la tête de ces structures des potentats convertis aux détourneurs des fonds publics. Un mal longtemps institué qui a pourri le peu d’avancées obtenues dans le secteur parce que l’argent va dans la poche d’autrui.
La gratuité dans les collèges et lycées vient alors ajouter aux attentes des parents d’élèves dans l’espoir de voir tous les enfants fréquentés même sans moyens.
À cela s’ajoute d’autres réformes tant sur le plan structurel que sur le plan infrastructurel. La cantine scolaire, le « school assur », l’amélioration de vie des enseignants, la fourniture des tables-bancs, la construction et la réhabilitation de plusieurs salles de classes, de cabines sanitaires, le recrutement de plus 2250 enseignants, la formation imminente d’inspecteurs et de conseillers pédagogiques et d’orientation ou encore la réforme des ENI et ENS, sont là les preuves du réalisme apporté par L’Universitaire pour permettre à l’Etat d’assumer son devoir et son pouvoir d’éducation.
Ceci expliquerait l’interdiction faite aux promoteurs sur l’ouverture de nouvelles institutions scolaires privées afin de respecter la carte scolaire et l’objectif d’implanter suffisamment d’écoles publiques pour faciliter le droit à l’instruction à tous.
Peut on alors dire que le nouvel homme fort de l’éducation en fait trop ? Où est il chauvin? Même en le prenant ainsi, le constat est clair; les choses bougent pour peu à peu substituer le professionnalisme à l’amateurisme, Kokoroko aura ainsi donné un véritable coup de pied dans la fourmilière. Cynisme ou réalisme ?
L’on ne le dira pas assez. C’est du réalisme, de l’embellis car toujours est il que le désormais avant n’a plus que des vestiges et que les nouvelles donnes ont tout simplement la vie dure auprès des nostalgiques.
Kokoroko attend un retour sur investissement c’est sa vision et cest ce que précise son catalogue de la rentrée scolaire 2021-2022.
Prosper l’Allemand AGBOKLOU