Une quarantaine d’officiers, sous-officiers des institutions militaires et paramilitaires du Togo prennent part depuis ce mercredi 16 décembre 2020, à un atelier de formation et d’information sur la procédure d’exemption à la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre (ALPC).

Organisé par la Commission de la CEDEAO, les travaux de cet atelier ont été ouverts par le Colonel Massina Yotrofaï, Représentant Mme le Ministre des Armées. Il était entouré pour la circonstance de Salifou Ousseni, le Représentant Résident de la CEDEAO au Togo et du Vice-président de la Commission nationale de lutte contre la prolifération, la circulation et le trafic illicites des armes légères et de petit calibre, Moussa Bouraïma.
L’objectif du présent atelier selon les organisateurs est de fournir aux États membres, la compréhension nécessaires du processus pour leur permettre de se conformer efficacement aux dispositions pertinentes d’exemption de la convention.

« Cette procédure, nous allons la décliner pour permettre aux points focaux de pouvoir connaître parfaitement la procédure afin d’éviter le retour des dossiers vers les états membres« , a expliqué Joseph AHOBA Chef division ALPC à la CEDEAO.
Ouvrant les travaux de cet atelier, le Colonel Massina Yotrofaï a réitéré l’engagement du gouvernement et du Chef de l’État en particulier dans la lutte contre le trafic illicites des armes légères et de petit calibre.
« En adoptant en 2006 la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes, nos chefs d’États et de gouvernements ont affirmé la primoté du maintien de la paix et de la sécurité conforme à la politique de la CEDEAO dans les domaines de la défense, de la sécurité et de la promotion de la paix. Oui, les États membres expriment par là leurs préoccupations face à l’impact de la prolifération des armes légères et de petit calibre, comme menace directe pour la sécurité humaine et aussi un facteur déstabilisant pour les états membres de la CEDEAO« , a t-il souligné.
Partout dans le monde, la situation sécuritaire prend une proportion dangereuse notamment des conflits internes et étatiques, instabilités politiques, criminalité transfrontalière, terrorisme et piraterie maritime.
« A l’origine de ces faits dramatiques combinant les violations graves et massives des droits de l’homme, du droit international humanitaire et la multiplication des actes de terrorisme et de criminalité de tout genre, se trouvent en bonne place les armes légères et de petit calibre.L’usage incontrôlé de ces armes dans nos états a pour conséquences: morts, réfugiés et déplacés, viols, enlèvement d’enfants, etc. » a détaillé le Col Massina Yotrofaï et de préciser que le Togo reste un bon élève dans la recherche des solutions à ce phénomène grâce à la politique sécuritaire impulsée par le Chef des Armées, Faure Essozimna Gnassingbé, « à travers la refondation de l’armée, le quadrillage du nord Togo face aux mouvements terroristes dans la sous-région par l’opération « Koundjoaré » et tout récemment l’adoption par la représentation nationale de la loi de programmation militaire qui illustre éloquemment la détermination de notre pays à combattre l’insécurité sous toutes ses formes« , a t-il conclu.
Cet atelier de formation des points focaux nationaux sur la procédure d’exemption à la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes est prévu pour deux jours et prend fin le jeudi.