La préfecture de l’Ave ne cesse d’attirer les attentions. À chaque endroit de la préfecture de l’Ave, son lot de problèmes. Aujourd’hui, c’est Vovoe, l’un des anciens quartiers du canton d’Aképé, qui est au bord de l’implosion. Un litige foncier et une tentative d’expropriation des terres sont à l’origine de la grogne.
Dans le souci de palier mieux à la crise en gestation, un échantillon de cadres du quartier Voeve appuyé par des sages dudit quartier a tenu une réunion d’urgence mardi 8 septembre 2020, à Aképé. Le mot d’ordre de cette réunion est d’attirer l’attention des premières autorités du pays sur la situation qui prévaut dans le canton d’Akepé en général et au quartier Voeve.
« Nous dénonçons l’attitude du secrétaire général du feu chef canton qui continue par signer des documents illégalement au nom du palais. Des actes fonciers sont délivrés aux collectivités sans enquêtes préalables, des témoignages tronqués et des jugements de litiges rendus sur la base du clientélisme et du plus offrant. Tout cela nous arrive parce que depuis plusieurs mois, le canton d’Akepé n’a plus de Chef. L’ancien chef étant décédé, il nous faut son remplaçant pour mettre de l’ordre dans la maison. Sinon nous ne sommes pas loin du pire si l’on laisse un petit groupe de mafia gérer les choses comme leur entreprise privée », soulèvent-ils.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase d’une part est liée au fait que le conseil coutumier intérimaire tente de créer la zizanie entre les collectivités à travers la publication d’un document dans lequel il est écrit que les collectivités AKPLODJIGA et BAKPA seraient des étrangers à Akepé et n’auraient pas droit à la terre.
« Il est notifié à travers un document signé de la chefferie que le sieur AKPLODJIGA Yawo avait déclaré lors du jugement fait dans le temps en 1993, que la collectivité AKPLODJIGA et BAKPA sont des étrangers dans leur propre village. Ce qui n’est pas vrai puisque le quartier Vovoe ici est le 1er quartier dans le Canton d’Akepé et on ne peut pas comprendre que la chefferie nous dise autre chose que le jugement avait dit. Et d’ailleurs, il n’y avait pas eu de jugement rendu en ce temps par le régent. L’autre fait surprenant est que nous, le conseil coutumier, avions signé le droit de propriété à la collectivité AKPLODJIGA et Esse Kodjo fait parti des signataires mais il revient aujourd’hui dire que cette collectivité est étrangère » a révélé le porte parole du chef Canton d’Akepé, Akpabla Koffi, natif de Vovoe.
D’autres part la chefferie est accusée d’être de connivence ou en soutien à certaines personnes ou collectivités pour usurper des parcelles d’autrui.
« J’en ai été victime et jusqu’à présent, un jeune qui serait le fils d’un de nos parents revenu du Ghana après la mort et l’enterrement de ses parents que nous avons assumé à travers la mise en vente d’une parcelle. Mais force est de constater que notre fils qui est revenu et que nous avons bien accueilli en lui donnant une parcelle pour s’installer s’est maintenant dressé contre nous avec le soutien de la chefferie. C’est ainsi qu’il commence par revendre les parcelles déjà vendues et qui ont servi à faire les cérémonies funéraires de ses parents. Et tout cela c’est que la chefferie fonctionne mal. Elle est baignée dans la corruption et le faux total » s’est plaint un septuagénaire d’une collectivités qui a préféré garder l’anonymat.
Contacté, le Secrétaire général du chef canton dit être au courant de ces problèmes. Il a promis nous recevoir très prochainement pour donner sa version des faits.
Les problèmes fonciers à Akepé et dans toute la préfecture de l’Ave prennent une proportion inquiétante d’où la nécessité pour les autorités de réagir avant que le pire n’arrive.