Après un premier report, le triathlon masculin individuel s’est déroulé ce mercredi. Cinq athlètes africains, dont le Togolais Eloi Adjavon, étaient en lice. Ce dernier a vu sa course prendre fin juste prématurément en raison d’une règle propre à la compétition. Explications.
Au triathlon, quand un athlète « se fait laper », c’est-à-dire qu’il prend un tour de retard par rapport à la tête de course en vélo, il sort de la compétition. Malheureusement, cette règle a été appliquée au Togolais Eloi Adjavon ce mercredi 31 juillet.
Après l’étape de la natation où il avait réussi à atteindre la première bouée, Adjavon connaît une suite difficile en sortant dernier de la Seine. Il accumule alors un grand retard sur ses adversaires et voit sa compétition prendre fin trop tôt. A partir de la séquence du cyclisme, Adjavon se fait “laper” par le premier. Fin de son épreuve.
« C’est une expérience incroyable et unique pour moi, et la première fois que je vis une course de cette ampleur. C’est un moment magique de pouvoir faire la course contre des personnes qu’on voit à la télé. J’aurais pu aller jusqu’au bout de la course à vélo et finir. Le problème, c’est que cette règle stipule que si tu te fais laper à vélo, tu es obligé de sortir », a expliqué Eloi Adjavon.
Cette performance d’Eloi Adjavon peut s’expliquer aussi par les conditions un peu difficiles dans lesquelles s’est déroulée la course.
« J’ai pris un très bon départ, j’étais devant des nageurs qui sont les meilleurs de la discipline. J’ai réussi à rester dans le coup et dans le groupe jusqu’à la première bouée, et là j’ai voulu basculer et essayer de rester perpendiculaire aux courants pour ne pas me faire trop décaler. Le courant était tellement fort que je me suis vraiment fait déporter et j’ai perdu contact avec le groupe », a précisé l’athlète.
Malgré son élimination, Eloi a fait un tour et demi à vélo. La foule présente sur le pont Alexandre III, en plein cœur de Paris, lui a en tout cas rendu un bel hommage à travers les cris et ovations qui n’ont pas laissé l’athlète insensible.
Parmi les quatre autres athlètes africains alignés en triathlon masculin, deux ont connu le même sort que le Togolais : le Marocain Abdelmoula Jawad et le Mauricien Jean Gael Laurent L’Entêté.
Les deux Sud-africains engagés ont fini parmi les trente meilleurs.Le premier, Henri Schoeman, termine en 20e position avec un chrono de 1:45:53’’ devant son compatriote Jamie Riddle, 25ème avec un temps de 1:47:15’’.