J’ai découvert l’immense et majestueuse bâtisse le vendredi 2 août. Ce jour-là, la sprinteuse togolaise Naomi Akakpo devrait compétir pour les préliminaires du 100m plat.
Je ne m’entendais pas à ce gigantesque spectacle qu’offre cette enceinte sportive. J’y suis arrivé via le RER D à partir de la gare de Juvisy.
A ma descente du train, première surprise ! Je tombe au milieu d’une grande foule qui se dirige dans la même direction que moi.
Chose étrange, j’étais pratiquement le seul noir, avec trois accréditations au cou, mon sac noir à l’effigie du CNO-Togo (Comité National Olympique du Togo) au dos.
Un sentiment de honte m’a saisi parce que beaucoup d’yeux interrogateurs se posaient sur moi. Je tournai la tête de temps en temps dans l’espoir d’apercevoir une autre personne de même couleur de peau que moi. J’ai fini par en apercevoir.
Après une dizaine de minutes de marche au pas de tortue à cause de l’immensité de la foule, mes yeux se posent enfin sur ce stade qui a vu tant de grands joueurs et athlètes y évoluer.
Des check-points sont installés à l’entrée de l’esplanade du Stade. Après avoir passé la sécurité, je me dirige vers une volontaire qui indique l’accès à la tribune de presse.
Enfin, me voici dans le Stade de France, plein comme un œuf. Les voix des deux speakers retentissent aux quatre coins du stade. Je suis ému. Je n’hésite pas à sortir mon téléphone portable pour immortaliser le moment.
Les cris, les chants et les battements des pieds du public pour pousser les athlètes à surpasser, me transportent. Jamais de ma vie, je n’ai ressenti une telle émotion.
A la fin des épreuves d’athlétisme du jour, j’ai bien du mal à quitter le stade. Je le confesse aujourd’hui, je suis resté dans le stade jusqu’à la sortie des derniers spectateurs. Seul à observer cette œuvre architecturale. Le Stade de France, j’y retournerai un jour. Promis !
Daniel Dodjagni, Gakogoe.tg, Togo
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