Bilan idéologique
Avec le recul du temps, compte tenu des réactions ressenties par près de deux milliards de téléspectateurs dans le monde entiers, et des réactions politiques dans plusieurs pays du monde, notamment en Amérique, en Europe centrale, en chine, au Moyen Orient, en Afrique, le bilan de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet 2024 des JO de Paris 2024 est mitigé. C’est ce qu’a bien exprimé la Conférence des Evèques de France dès le lendemain de l’événement, en rendant hommage à des « moments de beauté d’allégresse, riches en émotions et universellement salués » et en déplorant que cette cérémonie d’ouverture ait « malheureusement inclus des scènes de dérision et de moquerie du christianisme ».
En effet, ces scènes emblématiques du lobbying LGBT non seulement n’avaient rien à voir avec le sport qui était censé être célébré, mais étaient surtout en contradiction avec l’esprit de communion universelle qui devait présider à cette célébration offerte en spectacle à un public de deux milliards de téléspectateurs de tous les âges du monde entier dont visiblement les organisateurs officiels de la cérémonie n’ont pas suffisamment tenu compte.
A côté des personnalités politiques françaises comme Philippe de Villiers et Marion Maréchal-Le Pen, Jean-Luc Mélenchon fut le seul acteur politique majeur à avoir publiquement déploré cette scène LGBT et la scène de la décapitation de la Reine Marie-Antoinette, en écrivant dès le 27 juillet 2024 dans son blog : « Je critique la tête coupée de Marie-Antoinette. Pourquoi elle plutôt que lui ? La peine de mort et l’exécution de Marie-Antoinette sont d’un âge des punitions que nous ne voulons plus voir …
Je n’ai pas aimé la moquerie sur la Cène chrétienne, dernier repas du Christ et de ses disciples, fondatrice du culte dominical. Je n’entre pas bien sûr dans la critique du « blasphème ». Cela ne concerne pas tout le monde. Mais je me demande : à quoi bon risquer de blesser les croyants ? Même quand on est anticlérical ! Nous parlions au monde ce soir-là ». La réponse du directeur artistique de cette cérémonie controversée, Thomas Jolly, militant LGBT, à ces critiques, et reprise sans esprit critique par les medias français, en invoquant son intention de mettre en scène « une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe » comme Dionysos, et en s’inspirant, non pas du célèbre tableau de « la Cène » de Léonard de Vinci, mais de l’obscur tableau du « festin des dieux » du peintre néerlandais Jan van Biljert, est un pieux et pur mensonge, trahi par la représentation de l’auréole des saints couronnant la tête de la DJ LGBT assumée, Leslie Barbara Butch, présidant la scène de « la Cène » parodiée à la place du Christ, sachant que la représentation d’une telle auréole n’existe pas dans la mythologie grecque, pas plus que les emblématiques drag-queens du lobby LBGT.
La pluie diluvienne très improbable à cette date de l’année, donc imprévue, et qui a en partie gâchée la fête où il n’était pas prévu d’abri même pour les invités officiels, peut être interprétée comme une désapprobation divine ou naturelle des scènes controversées de la cérémonie. Le processus de laxisme ou de provocation assumée qui a conduit à de telles scènes qui ont choqué le monde entier au nom de la France mériterait une « commission d’enquête parlementaire » pour faire toute la lumière sur cette dérive et sur l’influence idéologique inquiétante du minoritaire mais puissant lobby LGBT dans le gouvernement de la France en écrasant les droits de l’écrasante majorité silencieuse des Français n’adhérant ni à l’idéologie, ni aux pratiques de ce lobby, et pour éviter que de tels abus de pouvoir ne se reproduise en France.
Bilan sportif
Heureusement, après cette cérémonie d’ouverture en partie gâchée par la pluie et les scènes controversées, l’attractivité touristique de plusieurs sites de compétition, les performances des athlètes qui ont finalement battu 42 records, galvanisés par la ferveur d’un public exemplaire, les exploits des athlètes français, qui avec 64 médailles olympiques dont 16 en or gagnées chez eux à Paris, ont battu le record de 43 médailles olympiques établi aux JO de Pékin en 2008 et de 15 médailles d’or établi à Atlanta en 1996, les victoires épiques de Léon Marchand en quatre compétitions individuelles mais qui n’a pu remporté aucune médaille à la France en équipe de natation, de Teddy Riner, et de l’équipe de France de judo avec « le trio gagnant » Teddy Riner, Clarisse Agbegninou et Joan-Benjamin Gaba face au l’équipe du Japon, le berceau de la discipline, qui ont permis à la France de terminer ses JO à 5e position compte tenu des médailles et de jouer désormais dans la cour des plus grandes nations sportives, malgré les critiques récurrentes sur la qualité de la nourriture et le confort des lits du « village olympique », ont efficacement contribué à faire du bilan sportif global des JO de Paris de 2024 un succès incontestable et difficile à dépasser, tant du point de vue des athlètes que du public des compétitions. Aux lendemains de la cérémonie de clôture « sans accros » des JO de Paris le 11 août 2024, c’est l’appréciation unanime des grands journaux du monde entier.
C’est en particulier l’appréciation de l’hebdomadaire français « Courrier International » qui a écrit à la une de son numéro du 14 août 2024 : « Jeux Olympiques de Paris : l’hymne à la joie », pour souligner l’engouement inédit qu’ils ont suscité chez les français.
De son côté, « The Wall Street Journal » confirmait dès la fin de la première semaine de compétition cet engouement en exprimant sa surprise à l’idée que les Français, enfin, ne ronchonnent plus et en écrivant : « du jour où leur ville a remporté l’organisation des jeux olympiques, les Parisiens ont juré de remporter la médaille d’or de la mauvaise humeur.
Les Français arrivaient à se plaindre de tout, de la circulation, de la fermeture de stations de métro, de la marée de touristes américains à venir … Mais ça, c’était avant. Avant que les jeux ne commencent ». Désormais, continue « The Wall Street Journal », dans le moindre recoin de Paris, c’est la fiesta, joyeuse et débridé, et fièrement française. « Merci et bravo France », écrit en français le « Financial Times » le 11 août 2024. « Avec sa vision époustouflante pour les Jeux Olympiques, Paris remporte une médaille d’or » confirme de son côté « The Economist » à la même date. Quant au « New York Times » du même jour, il n’hésite pas à parler d’un « triomphe de l’ambition » et d’un « miracle de planification et d’exécution ». L’article cité de « Courrier International » fait la transition entre l’engouement populaire pour les JO de Paris 2024 et l’après, en écrivant : « Les Français se sont découverts enthousiastes, joyeux et même unis, constatons-nous avec la presse étrangère. Un engouement qui n’empêche pas la lucidité : cette parenthèse, cette respiration nécessaire après une séquence politique très douloureuse et mouvementée, va évidemment se refermer. Mais nous espérons qu’il en restera quelque chose. Et nous ne sommes pas les seuls ».
« La plus grand victoire a peut-être été le facteur « feel good » olympique. Après l’ambiance tendue qui a entouré les législatives anticipées, le pays a vécu un moment de joie et d’unité », confirme « The New York Times », qui estime que la France tournera la page de ces Jeux « sans avoir résolu ces problèmes, mais avec une nouvelle confiance en elle ». Ce bilan sportif élogieux des JO de Paris de 2024 oblige moralement le gouvernement français à opérer une véritable révolution culturelle pour pouvoir exploiter efficacement et à temps toutes les futures potentialités de médailles olympiques françaises, par des sélections et des entrainements acharnés et intelligents pour sauvegarder et améliorer le nouveau rang de la France comme membre des cinq plus grandes nations sportives du monde.
Bilan politique
Le bilan global sportif des JO de Paris 2024 étant un succès incontestable, il importe pour terminer de faire le bilan des mérites politiques de ce succès, pour déterminer à qui attribuer de manière incontestable la « médaille d’or politique des JO de Paris 2024 ».
En effet, alors que Londres a déjà organisé trois fois les Jeux Olympiques modernes en 1908, en 1948 et en 2012, ce n’était que la seconde fois que Paris a organisé en 2024 ces Jeux, après les avoir organisés exactement un siècle plus tôt en 1924, en considérant que les Jeux de Paris organisés en 1900 ne pouvaient bénéficier du label des Jeux Olympiques modernes. Bien que les JO de Paris de 1924 aient été organisés sous la présidence politique du Président de la République Française Gaston Doumergue, le mérite politique de ces jeux revient incontestablement le plus au Baron Pierre de Coubertin, le fondateur du CIO, le Comité Olympique International en 1894, et président du CIO de 1894 à 1925, qui obtient facilement en 1921 l’organisation par Paris des JO de 1924.
Ces jeux ayant été globalement un succès incontestable et historique, c’est donc au Baron Pierre de Coubertin que revient incontestablement la « médaille d’or politique des JO de Paris 1924 ».
Après le fondateur du CIO, la première personnalité française qui s’était le plus battu pour obtenir de nouveau l’organisation des JO à Paris fut le Président de la République française Jacques Chirac, qui malheureusement échouera de très peu en juillet 2005 face au Tony Blair, Premier Ministre britannique de 1997 à 2007, plus rusé que Jacques Chirac en matière de lobbying auprès des pays membres du CIO, à obtenir pour Paris l’organisation des JO de 2012.
L’organisation des JO de Londres de 2012 fut un grand succès historique, grâce surtout à la rénovation des transports en commun et de l’Est Londonien à cette fin. La « médaille d’or politique des JO de Londres 2012 » revient incontestablement à Tony Blair, même s’il n’était plus Premier Ministre Britannique lors des JO de Londres 2012. Après le fondateur du CIO, la seconde personnalité française qui s’était le plus battu pour obtenir de nouveau l’organisation des JO à Paris fut le Président de la République française François Hollande, qui a réussi là où a échoué de Président Jacques Chirac, en défendant depuis le 23 juin 2015 la candidature de Paris qui sera finalement confirmée le 13 septembre 2017, après avoir été retenue dès le 17 mars 2017.
Même si l’organisation des JO de Paris a connu des innovations majeures, comme la cérémonie d’ouverture sur la Seine et des compétitions sur des sites touristiques, que « New York Times » qualifie de « triomphe de l’ambition » et de « miracle de planification et d’exécution », l’organisation des JO de Paris 2024 n’a suscité aucune rénovation majeure ni dans les transports, comme la rénovation de certaines stations de métro ou de certaines gares, ni dans l’urbanisme, comme la rénovation des berges de la Seine, alors que les couloirs des stations de métro de Moscou et les berges de la Volga à Volgograd sont en marbre. Compte tenu de tous ces arguments, nous pouvons conclure que la « médaille d’or politique des JO de Paris 2024 » revient incontestablement au Président François Hollande, qui n’a pas reçu à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 les honneurs qu’il méritait pour ses services rendus à l’organisation des JO de Paris 2024, conformément au principe politique « gouverner, c’est prévoir ».
Par Pascal ADJAMAGBO, Universitaire.