Ils sont environ 860 000 Bissau-guinéens à élire le 23 novembre 2025 un président de la république parmi les douze (12) candidats et 102 députés convoités par quatorze (14) partis politiques. Pendant trois semaines, les candidats auront à présenter leur projet de société afin d’attirer le maximum de Bissau-guinéen à sa cause.
Le président sortant, le général Umaro Sissoco Embaló, a officiellement lancé sa campagne électorale samedi 1er novembre 2025, lors d’un grand rassemblement populaire qui a réuni des milliers de partisans dans une ambiance d’enthousiasme et de ferveur. Cet événement marque une étape décisive dans la course à la magistrature suprême, alors que la Guinée-Bissau s’apprête à vivre un nouveau scrutin déterminant pour son avenir politique.

Un bilan mis en avant
Dans son discours d’ouverture, Umaro Sissoco Embaló a dressé le bilan de son mandat, mettant en avant les avancées enregistrées dans les domaines de la gouvernance, des infrastructures, de la diplomatie et de la sécurité. Le chef de l’État a rappelé les efforts consentis pour consolider la paix dans un pays longtemps marqué par l’instabilité politique et les crises institutionnelles à répétition.
Sous son mandat, la Guinée-Bissau a cherché à renforcer ses institutions, à promouvoir une meilleure transparence dans la gestion publique et à améliorer ses relations avec les partenaires internationaux. Ces réformes, selon le président sortant, ont permis de poser les bases d’un développement plus durable et d’une stabilité politique inédite dans l’histoire récente du pays.
Un appel à l’unité et à la participation citoyenne
Adoptant un ton rassembleur, Umaro Sissoco Embaló a appelé les citoyens à s’unir au-delà des clivages politiques et ethniques pour consolider la paix et poursuivre l’œuvre de construction nationale. Il a insisté sur la nécessité d’une participation massive de tous les électeurs afin de renforcer la légitimité du processus démocratique.

« La Guinée-Bissau appartient à tous ses fils et filles. Ensemble, nous devons continuer à bâtir un pays stable, prospère et uni », a-t-il déclaré, dans une intervention ponctuée d’applaudissements nourris.
Une campagne à forts enjeux
Ce lancement de campagne intervient dans un contexte où les défis demeurent nombreux : la lutte contre la pauvreté, la réforme du secteur de la justice, la consolidation des institutions démocratiques et la modernisation de l’économie figurent parmi les priorités évoquées.
Pour de nombreux observateurs, la stratégie de communication du président Embaló mise sur la continuité et sur son image de dirigeant ferme, pragmatique et attaché à l’ordre. Ses partisans voient en lui l’homme capable de maintenir la stabilité politique dans un pays souvent secoué par des changements de régime imprévisibles. Ses détracteurs, en revanche, appellent à un renouvellement du leadership et à une gouvernance plus inclusive.
Une bataille électorale décisive
Alors que la campagne s’intensifie, la scène politique bissau-guinéenne s’annonce animée. Le scrutin à venir sera un test de maturité démocratique pour la Guinée-Bissau, mais aussi un moment clé pour évaluer la popularité réelle d’Umaro Sissoco Embaló après plusieurs années de gouvernance.
Avec un discours axé sur la paix, le développement et l’unité nationale, le président sortant tente de rallier un électorat diversifié autour d’une vision de stabilité et de progrès, un message qui, dans un contexte de fragilité institutionnelle, trouve un écho particulier parmi une grande partie de la population.








