Véritable ping-pong autour des 10% au niveau national pour espérer obtenir un siège de conseiller communal. Un gros ennui menaçant le Fcdb, l’Udbn, Moele-Bénin, Prd etc…
Convocation du corps électoral, enregistrement des déclarations de candidature : les préparatifs des élections communales et municipales du 17 mai 2020 vont bon train du côté de l’administration avec comme maître d’œuvre la Commission électorale nationale autonome (Cena).
Dans le camp des partis politiques, là aussi, le mercure monte. Dans la plupart des 77 communes du pays, ceux-ci multiplient les manifestations et les contacts avec les populations. Dans chaque état major, l’on est convaincu de remporter les futures communales. Mais avec les nouvelles reformes, toutes les attentes politiques du Bénin sont bouleversées. Donc, il est difficile d’accorder le moindre crédit à tous ces pronostics émanant des états-majors des partis politiques, dont certains se voient déjà certaines communes acquisses. Il peut exister bel et bien un fossé entre le rêve et la réalité.
A l’étape actuelle, il y a certains partis politiques qui s’excluent du lot. Il s’agit bien évidemment de : FCBE, UP et BR. Ils sont pour l’instant indexés comme les poids lourds de l’arène politique béninoise, logiquement considérées comme favorites. Cependant, les jeux sont loin d’être pipés d’avance. La grande difficulté vient des partis dits du côté du gouvernement de la rupture qui ont refusé de se fondre dans les autres partis de la mouvance pour aboutir à la création du Bloc Républicain et de l’Union Progressiste comme le souhaitait le Président de la République, Patrice TALON.
Le Parti du renouveau démocratique (PRD), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN) et le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), tous se réclamant de la mouvance. Ces partis politiques satellites devront se préparer à cette rude bataille qui intervient dans un contexte nouveau.
En effet, un nouveau code électoral a été voté par l’Assemblée nationale en 2019 et cette loi contraint chaque parti à désormais poser des candidatures dans les 546 communes du Bénin. Par le passé, les partis pouvaient se limiter aux communes de leur préférence. Ils n’étaient pas obligés d’être candidats dans toutes les communes du Bénin. Pour ces prochaines élections communales et municipales, chaque parti aura à déposer plus de 3000 dossiers. Tout cela appelle à une sérieuse organisation à l’interne de ces formations politiques. Elles doivent étudier les dossiers de candidatures à l’interne pour qu’il y ait moins de coquilles possibles.
Dans le cadre de cette joute électorale qui s’annonce, l’autre chose qui reste une préoccupation majeure et qui suscite la peur à ses formations politiques, c’est la reforme qui oblige désormais chaque parti à obtenir au minimum 10% des suffrages exprimés sur l’ensemble des 77 communes que compte le Bénin, pour prétendre avoir un siège de conseiller communal. Le Parti du renouveau démocratique (Prd), l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), les Forces cauris pour le développement du Bénin (Fcdb) et bien d’autres formations politiques, de toute évidence, se retrouvent en grande difficulté pour remplir cette condition car, ils ne disposent pas de base réelle sur l’ensemble des 77 communes du Bénin. Quelle sera alors leur réaction au soir du 17 mai prochain, au cas où les 10% ne seront pas réalisé ?
De toutes les façons pour l’heure, le constat est qu’ils déploient actuellement d’énormes stratégies dans les autres communes où ils ne disposent pas de base réelle.