La salle Joseph Von Eichendorff de la Fondation Das Gerhart-Hauptmann-Haus de Düsseldorf, a servi de cadre à une conférence de haut niveau sur le thème : « violences sexuelles dans la politique ».
Mme Khadijettou Mohamed Mahmoud a pris part à cette conférence aux côtés de quatre autres femmes invitées, à savoir : Mme Sarah Lee Heinrich, Présidente du Bureau Fédéral de la Jeunesse des Verts allemands, Mme Franziska Brandmann, Présidente du Bureau Fédéral de la Jeunesse Libérale allemande, Mme Christina Kampmann, Porte-parole pour la politique intérieure du Groupe parlementaire SPD au Parlement de la Rhénanie-Nord-Westphalie et Mme Tessniem Kadiri, journaliste et présentatrice d’émissions à la télévision allemande.
Dans son intervention, Khadijettou a décrit le calvaire qu’elle a enduré à la suite du viol qu’elle a subi à l’âge de 18 ans de la part de Brahim Ghali, le chef du polisario. Elle a également dénoncé l’absence d’accompagnement de la part de la société, en général, ainsi que le silence coupable des autorités algériennes qui ont couvert cette agression sexuelle.
Khadijettou a, par ailleurs, mis en exergue sa lutte difficile, mais continue, pour obtenir justice devant les tribunaux d’Espagne où elle réside.
Elle a, par la suite, décrit comment les droits de l’homme sont systématiquement bafoués dans les camps de séquestrés de Tindouf ainsi que les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les populations de ces camps, avant de dénoncer la corruption endémique qui prévaut au sein de la direction du Polisario ainsi que le détournement des aides humanitaires internationales par ces mêmes dirigeants.
Khadijettou Mohamed Mahmoud a, enfin, clos son intervention en appelant les autorités allemandes à déployer davantage d’efforts pour la promotion des droits des femmes et des filles sahraouies dans les camps de séquestrés de Tindouf.