Le Roi Mohammed VI du Maroc soutien sans faille les initiatives de création d’une compagnie navale continentale, pour favoriser la compétitivité des pays de la région sur la scène internationale.
L’Afrique dispose d’une large côte atlantique. Ces nations côtières qui longent l’Océan Atlantique en Afrique de l’Ouest, se révèlent être un secteur d’une importance stratégique notoire. Cette région est étendue de Tanger au Cap de Bonne Espérance. Ses ports, tels que Tanger, Lagos, Dakar, Luanda, et Cape Town, sont des points nodaux du commerce mondial.
Les ports des pays côtiers d’Afrique facilitent l’importation et l’exportation de marchandises et contribuant au développement économique de la région. Ces ports situés le long de cette côte facilitent le commerce mondial, tant pour l’importation que pour l’exportation de marchandises entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et d’autres régions.
C’est dans ce contexte que le Maroc, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI a pris l’initiative visant la création d’une chaîne de valeur pour les fertilisants, dans la perspective de consolider la souveraineté alimentaire continentale. La mise en place d’une compagnie navale continentale va favoriser la compétitivité des pays de la région sur la scène internationale.
Cette vision, centrée sur le co-développement, s’inscrit dans une perspective globale d’intégration économique endogène. Les perspectives du commerce en Afrique atlantique sont donc prometteuses, avec des avantages notables pour la ZLECAF, la croissance économique, la coopération régionale, les échanges internationaux, le partage des connaissances et le renforcement des flux d’exploitation des ports.
La façade atlantique du continent recèle une importance significative. En effet, 23 nations africaines partagent cette ouverture sur l’Atlantique, abritant ainsi près de la moitié de la population du continent. Cette région concentre également une part prépondérante, soit près de 55% de la richesse économique africaine, soulignant ainsi son rôle crucial dans l’échiquier continental.
L’efficacité des ports dans l’espace de l’Afrique atlantique est cruciale pour renforcer la compétitivité régionale sur la scène mondiale. En facilitant le commerce international, ces infrastructures contribuent à l’essor des économies nationales, à la création d’emplois et à l’attractivité des investissements étrangers. De plus, la modernisation des installations portuaires renforce la productivité, réduit les coûts logistiques et accroît la capacité d’absorption du commerce en constante évolution.
À titre d’illustration, le port de Dakhla Atlantique ambitionne de faciliter les échanges nord-sud, s’apprêtant à être connecté à Casablanca par une voie express répondant aux normes internationales, accompagnée d’une ligne de chemin de fer conventionnelle. Les nouvelles infrastructures de transports terrestres permettront au port de Dakhla Atlantique de se positionner en complémentarité avec les ports voisins de Laayoune et Nouakchott, contribuant ainsi au désenclavement accru des pays du Sahel.
Avec la même dynamique, les ports de l’axe Nouakchoutt, Monrovia, Lagos et Pointe Noire peuvent être connectée les pays non côtiers avoisinant l’espace, notamment l’axe Bamako, Niamy, N’Djamena et Bangui. Et cette logique concerne aussi l’axe portuaire Luanda-Capte Town et l’espace entre Lusaka, Bulawayo jusqu’à Gaborone.
L’Espace de l’Afrique Atlantique, serait une véritable opportunité pour l’ensemble des pays africains, puisqu’il s’agit d’une initiative avec un grand impact positif sur :
La ZLECAF, à travers l’amélioration des mécanismes logistiques facilitants les échanges entre les pays africains.
La croissance économique, qui sera caractérisée par une augmentation moyenne annuelle des Investissements Directs Étrangers (IDE) de plus de 5%, dont 40% seront alloués au secteur industriel.
La mise en place de chaînes de valeur continentales et d’écosystèmes industriels, favorisant ainsi une coopération africaine basée sur les principes du codéveloppement.
L’essor des échanges commerciaux entre les pays africains et le reste du monde, contribuant de manière significative au développement économique et social des nations africaines.
Le partage du savoir et l’échange des meilleures pratiques entre les pays du continent, dans le but d’optimiser l’efficacité logistique et commerciale au sein de l’Afrique.
L’augmentation des flux d’exploitation des ports de l’Espace maritime de l’Afrique atlantique, surtout avec le développement des connectivités par les routes et les chemins de fer entre les pays non côtiers et l’Espace maritime.
Développer des industries de haute valeur ajoutée dans les pays de la région, comme l’industrie automobile en Mauritanie, Côte d’ivoire et même dans des pays du Sahel, surtout que l’amélioration des performances logistiques peuvent permettre la création d’une chaine de valeur afro-atlantique de l’industrie automobile bénéficiant ; du savoir-faire marocain, des avantages démographiques et la compétitivité logistique des ports de l’EAA.
L’initiative du Roi Mohammed VI est d’une importance majeure et destinée à redéfinir la position du Royaume dans les sphères du commerce international. Elle contribuera substantiellement à l’enrichissement des atouts logistiques du pays, ajoutant ainsi la compétitivité dans le domaine maritime aux divers éléments composant la vaste compétitivité logistique du Royaume, tels que les infrastructures portuaires, les réseaux ferroviaires et routiers, entre
Dans une démarche visionnaire, l’Espace Atlantique Africain (EAA) s’apprête à acquérir les piliers essentiels de la réussite industrielle, posant ainsi les fondements d’une prospérité partagée au sein du continent. Cette initiative ambitieuse comprend trois éléments clés qui promettent de redéfinir le paysage économique de la région.
La souveraineté énergétique en marche
Au cœur de cette initiative réside la mise en place d’un gazoduc traversant l’ensemble des nations de l’Afrique de l’Ouest. Ce réseau gazier transcontinental émerge comme une pierre angulaire, offrant non seulement une source d’énergie vitale, mais également renforçant la souveraineté énergétique des nations africaines. Cette initiative audacieuse favorisera une interconnexion énergétique régionale, promouvant la stabilité et l’autosuffisance énergétique.
Un Levier de Compétitivité Régionale
Dans la perspective de cette initiative, la création d’une compagnie navale africaine se profile comme une étape décisive. Cette entité, opérant dans les eaux régionales et au-delà, s’annonce comme un vecteur majeur d’amélioration de la compétitivité des pays de la région. En renforçant les capacités logistiques et commerciales à travers les voies maritimes, cette compagnie navale contribuera de manière significative à l’essor économique et commercial de l’Afrique de l’Ouest.
Soutien à la Souveraineté Alimentaire
Un autre aspect crucial de cette initiative concerne la mise en place d’une chaîne de valeur dédiée aux fertilisants. Cette infrastructure stratégique constituera une assise solide pour la consolidation de la souveraineté alimentaire. En favorisant la production et la distribution efficace de fertilisants, elle contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans la région, un enjeu central pour le développement durable.
En somme, l’Espace Atlantique Africain forge une voie vers l’avenir en s’appropriant ces éléments majeurs de la réussite industrielle. Cette initiative, ancrée dans une vision de codéveloppement, témoigne de l’engagement envers la prospérité partagée et la croissance économique durable pour les 23 nations de l’Afrique atlantique.