Visiblement, tout porte à croire que l’État togolais s’emploie à trouver une solution aux doléances, trois (3) mois d’Avance de Salaire (AS) singulièrement, des enseignants issus du Concours de Recrutement des Enseignants Fonctionnaires Régionaux (CREFR) session du 20 novembre 2018. À preuve, dans un communiqué rendu public par le Bureau National des Délégués du CREFR 2018 dans la nuit de mardi 28 avril 2020, il ressort que le ministère de l’Économie et des Finances a tout finalisé afin de satisfaire les concernés, dans les jours à venir.
« L’une des bonnes nouvelles est que le reste du traitement dont on avait parlé le 24 avril dernier, a été fait. Ce qui veut dire qu’à ce jour, tout est prêt et qu’il ne reste que les derniers réglages pour que nous soyons informés des dispositions à prendre pour qu’on soit servi », lit-on dans ledit communiqué qui a en outre invité les enseignants, à la patience.
A lire de près, nul doute que la doléance relative aux trois (3) mois d’Avance sur Salaire (AS) des enseignants du CREFR de 2018 posée sur la table des autorités est en voie de trouver un dénouement heureux. Toutefois, les enseignants restent toujours dubitatifs quant à la bonne volonté des autorités à satisfaire à leur demande.
« Dans cette affaire, moi je demeure un Saint-Thomas. Je croirai aux propos des autorités lorsque le trésor de ma région va m’appeler pour venir prendre mes 3 mois d’Avance sur Salaire. Rester huit (8) mois sans salaire, c’est la galère totale pour nous des responsables de famille. C’est déplorable », a indiqué une enseignante de la maternelle très remontée.
De son côté, un enseignant dans un Collègue d’Enseignement Général (CEG) pense que les autorités togolaises font preuve de mauvaise foi. « Cela fait plus d’un mois que nos délégués ont entrepris les démarches aux fins d’attirer l’attention des autorités sur cet aspect des AS. Aussi bizarre que cela puisse paraître, à ce jour, rien n’est fait pour nous permettre de subvenir à nos besoins primaires et à ceux de nos familles abandonnées, à nos lieux de provenance. Il suffit de voir un peu notre quotidien, c’est lamentable », a-t-il relevé.
Le constat est patent. Ce n’est plus un secret pour personne. Les enseignants du CREFR 2018 vivent dans une précarité ambiante sans précédent et pour cause. Depuis leur prise de fonction en octobre 2019 – pour la majorité – à ce jour, ils sont sans salaire. L’une des conséquences est connue de tous: le décès dans le dénuement total de l’un de ces enseignants.
Vivement que les lignes bougent afin que les enseignants du CREFR 2018 touchent leur AS notablement parce que, comme tous les travailleurs du monde, ils doivent eux aussi célébrer le 1er mai à venir, même si c’est dans le confinement. Il le faut.