Les radars de contrôle de vitesse font leur entrée sur les routes togolaises, une mesure récemment déployée par le gouvernement pour prétendument réduire le nombre d’accidents de la circulation. Cette initiative s’inscrit dans une série de mesures visant à renforcer la sécurité routière, telles que l’obligation du port de casque et le renforcement des contrôles de conformité des véhicules, marquant ainsi une nouvelle étape vers l’utilisation de la technologie pour réguler le trafic routier.
Le gouvernement togolais est donc décidé à freiner le cycle d’accidents sur les routes du pays. A cet effet, il vient d’installer sur trois carrefours emblématiques de Lomé, à titre expérimental, des radars de contrôle de vitesse. Le dispositif selon l’exécutif, vise à encourager les conducteurs à adopter des comportements plus responsables sur la route. L’acquisition et l’installation des radars de contrôle de vitesse viennent s’ajouter aux mesures déjà prises notamment, le port de casque obligatoire pour les passages des engins à deux roues et le contrôle quotidien des pièces par des agents de la direction de la Sécurité Routière (DSR)
Une réponse controversée face aux défis routiers existants
Du port de casque obligatoire à la limitation des vitesses, en passant par le contrôle systématique des rétroviseurs et le déploiement des agents de la direction de la sécurité routière (DSR) sur nos routes, le gouvernement a maintenant pensé à l’installation de radars de contrôle de vitesse. Ces radars sont actuellement installés sur certaines artères de la ville de Lomé.
Témoignage viral illustrant l’impact des nouvelles mesures
Il y a un mois, un usager a été amendé pour avoir grillé un feu rouge, quelques jours après l’infraction. Le frère de l’usager en question a fait le témoignage sur TikTok, invitant les autres usagers à faire désormais attention en respectant les codes de la circulation.
Défis d’infrastructure : une question de priorités
L’idée d’installer des radars sur nos routes n’est pas anodine, elle mérite d’être saluée. Mais pour certains observateurs, dans un pays où l’état des routes laisse à désirer, et où les feux tricolores font défaut sur certaines voies ou sont constamment en panne, cette initiative soulève des questions légitimes. Comment peut-on garantir l’efficacité des radars lorsque l’infrastructure de base n’est pas correctement entretenue ?
L’installation des radars à Lomé fait polémique
En effet, certains critiques soulignent que dans un pays où l’infrastructure routière est souvent dégradée et où les feux de signalisation sont parfois inexistants ou en panne, l’efficacité des radars pourrait être compromise. Pour de nombreux observateurs, l’installation des radars de contrôle de vitesse est une avancée bienvenue mais insuffisante. Ils soulignent qu’une approche plus holistique est nécessaire, qui inclut non seulement l’application stricte des règles de circulation mais aussi des investissements massifs dans l’amélioration de l’infrastructure routière..
Nouvelle limite de vitesse en zone urbaine
La règle est désormais simple : rouler à plus de 51 km/h en zone urbaine sera tout bonnement interdit. Cette mesure radicale fait suite à une recrudescence alarmante des accidents de la route liés aux excès de vitesse. Les autorités ont décidé de frapper un grand coup en imposant ce plafond de 51 km/h que les nouvelles caméras veilleront à faire respecter scrupuleusement.
Comment fonctionnent les radars de contrôle de vitesse ?
Le dispositif est implacable : dès qu’un véhicule est détecté au-delà de la limite autorisée, le système enregistre instantanément la vitesse et la plaque d’immatriculation. Les agents de la brigade de surveillance routière sont alors alertés pour intercepter le contrevenant un peu plus loin. Dans un premier temps, une phase de sensibilisation sera privilégiée. Mais gare aux récidivistes ! Après ce rappel à l’ordre initial, les amendes et sanctions réglementaires seront appliquées sans ménagement par la suite.
Vers une tolérance zéro sur les routes de Lomé
Si cette mesure ferme peut sembler draconienne, elle participe d’une véritable politique de tolérance zéro envers les conducteurs mettant en danger leur propre vie et celle des autres usagers. Les rues de Lomé ne seront plus un terrain de jeu pour les amateurs de sensations fortes au volant.
Nécessité d’une approche globale et réaliste
Comme toujours au Togo, on voit naître des initiatives sans prendre en compte la réalité. Il est crucial que le gouvernement ne se concentre pas uniquement sur les solutions technologiques comme les radars, mais aussi sur l’amélioration fondamentale de l’infrastructure routière pour assurer la sécurité des usagers de la route de manière cohérente et fiable.
Pour rappel, les radars flash de limitation de vitesse sont des dispositifs utilisés par la police pour surveiller et contrôler la vitesse des véhicules sur les routes. Leur fonctionnement repose sur des technologies avancées de détection et de photographie pour capturer les véhicules qui dépassent la limite de vitesse autorisée.
Abass Issaka