Le canton d’Aképé situé dans la préfecture de l’Avé à moins de 10km de Lomé est en proie à une situation de litige foncier impliquant un groupe d’individu accusé d’accaparement des parcelles de terre non bâtie d’une contenance de cent quatre-vingt dix huit hectares soixante douze ares quatre vingt quatorze centiares (198ha 72a 94ca).
C’est une usurpation rocambolesque de leur terrain que dénoncent quelques acquéreurs et les collectivités se réclamant propriétaire. Le sieur Kossivi James Flamel, mandataire spécial de la collectivité Kudessé et Autres, est pointé du doigt par les victimes acquéreurs soutenues par leur cédant notamment les collectivités Amadotor, Langan, Kamassan, Dameklou et autres.
Depuis près d’un mois, des travaux de morcellement et de bornage des parcelles à la limite des cantons voisins d’Aképé et Noépé sont entrepris par le représentant de la collectivité Kudesse et Autres, KOSSIVI Komi James Flamel. Interpellé par les victimes, ce dernier brandit une décision de justice rendue le 21 mars 2024 par la chambre judiciaire de la cour suprême dans l’affaire opposant sa collectivité à celles Kako et Dzaka, représenté par Kogbe Ayawo.
Il ressort de cet arrêt rendu que la cour suprême rétracte le jugement prononcé le 1er février 1979 par la chambre d’annulation de la cour d’appel du Togo qui avait débouté le sieur Kudessé Nicolas et consorts au détriment du sieur Kogbe Adedje Apédo dont le pourvoi en annulation formé le 25 août 1977 contre le jugement n°12 du 06 Juin 1977 rendu par le Tribunal Coutumier d’Appel de Lomé avait été déclaré recevable ainsi que sont droit de propriété confirmé sur la parcelle revendiquée d’une superficie de 103 hectares 52 ares 34 centiares, située à la limite des cantons d’Aképé et Noépé au lieu dit « KPEPE »
Il convient par là de comprendre que les descendants de la collectivité Kudessé ont ressuscité une veille affaire et c’est à la surprise des collectivités non concernées qui voient leur parcelle occupée alors que le plan dressé exécuté indique le lieu Kpota Bamé dans le Canton de Noépé.
Ainsi, la mise en exécution par le sieur KOSSIVI Komi James Flamel de l’arrêt rendu le 21 mars 2024 par la chambre judiciaire de la cour suprême en procédant au morcellement et bornage de la parcelle de 198ha 72a 94ca dans laquelle se retrouve d’autres collectivités suscite l’indignation des autorités traditionnelles d’Akepé, interpellés par les victimes.
L’arrêt des travaux demandés par les autorités locales et traditionnelles pour éviter la montée des tensions et pire la violence très visible, n’est pas respecté par le clan adverse qui passe outre pour effectuer des travaux nocturnes.
Il est noté que dans cette manœuvre, le sieur KOSSIVI Komi James Flamel procède déjà à des ventes de terrain et même au sein de la réserve administrative du Lycée d’Aképé, selon certains témoins dans le camp des victimes.
« Monsieur Kossivi Komi James Flamel use de l’intimidation pour parvenir à ses fins. Il dit qu’il va faire arrêter tous ceux qui s’opposeront à lui alors que tout le monde sait bien qu’il est dans le faux », laisse entendre une victime.
Pour éviter que cette situation très électrique ne dégénère entre les populations de Noepé et leurs voisines d’Akepé, les plus hautes autorités interpellées par les victimes doivent vite réagir. Faut-il le rappeler, cette localité est réputée être une zone de litige foncier avec des violences de tout genres qui tournent souvent au drame.
Vivement qu’une intervention rapide, responsable et impartiale des plus hautes autorités soit faite dans ce nouveau dossier brûlant sur le foncier dans la préfecture de l’Avé, afin de préserver la paix et la quiétude des populations.