Longtemps accusé par ses détracteurs comme étant le cerveau d’un réseau de « semeurs de troubles et de violence dans le canton de Sagbado plus précisément au village d’Akato, Sylvestre Anthony rompt avec le silence et se défend. L’homme d’affaire était face à la presse ce jeudi 3 février 2022 à Amadahomé dans la commune Golfe 5, rencontre au cours de laquelle il a donné sa version des faits et balayé du revers de main toutes les allégations mensongères portées contre sa personne.
En effet, le samedi 29 janvier 2022, un groupe de personnes résident à Akato-Viépé Nétikopé conduit par John Ayassou alias Pasteur, a fait une déclaration à la presse sur des faits d’insécurité récurrents dans la localité. Dans leur message, la bande au Pasteur John Ayassou alertait les autorités sur la situation qui, selon eux, prévaut depuis trois ans déjà dans la zone. Ils ont exprimé leur désarroi face à une situation intenable avec des agissements de certaines personnes qualifiées de sans foi ni loi qui « construisent nuitamment sur des parcelles non bâties avec le soutien des GROS BRAS » et dont Sylvestre Anthony serait le principal instigateur.
L’accusé n’a pas sa langue dans la poche. Sylvestre Anthony réplique de la plus belle des manières à travers une conférence de presse. Il était entouré pour la circonstance des personnes proches du dossier, des acquéreurs, des membres de la chefferie traditionnelle, des victimes des exactions commises par le camp d’en face ainsi que des membres de sa famille.
« Je ne suis mêlé ni de près, ni de loin dans cette affaire de violence dont il est question à Akato-Viépé Nétikopé. D’ailleurs, je ne connaissais pas cette localité. C’est mon argent qui m’a dirigé vers là dans mes affaires d’achat et vente de terrain. J’ai acquis des terrains dans la zone environ 112 lots mais jusqu’à présent, je n’ai pas encore gagné un quart de lot étant donné qu’un litige foncier oppose depuis, la collectivité Toublou à la collectivité Goloé. Moi j’attendais le jugement final du tribunal pour retourner sur le terrain. C’est à mon grand étonnement que j’apprends sur les médias et dans les réseaux sociaux que je suis le chef des gros bras qui violentent les populations d’Akato-Viépé. Le Pasteur même en question ne m’a jamais vu et je ne le connais pas non plus », s’est défendu Sylvestre Anthony.
Présent à ce rendez-vous, un notable de Togbui Agbévé du village d’Akato-Viépé a témoigné avoir vu naître un comité de « gros bras » à la solde du sieur John Ayassou en mission dans la zone d’Akato-Viépé. Ils étaient armés de gourdins, de couteaux et de sifflets pour leurs sales besognes.
D’autres témoignages font état de ce que le groupe du Pasteur John Ayassou était reconnu coupable des faits de violences perpétrés contre les sieurs Codjie Kossi, Gnininvi Komlanvi Atchadé et Ayégnon Dossa Yaovi, au moment où ces derniers « ont été dépêchés sur les lieux par le cabinet du Maître Paraïso sur la base de l’obtention par la collectivité Toublou de l’ordonnance N° 1322/2016 du 26 mai 2016 portant cessation des travaux ».
Au regard de tout ce qui précède, il est clair que le village d’Akato-Viépé est dans une situation inquiétante. Ce qui interpelle naturellement les pouvoirs judiciaires à prendre la mesure de la chose afin que le droit soit dit et que les fauteurs de troubles soient traqués devant la justice et punis conformément à la loi.
Pour rappel, Akato-Viépé Nétikopé est situé dans la commune Golfe 7 frontalière avec le Ghana. La majeure partie de ces populations ont des liens de parenté dans le Ghana voisin.