La manifestation de la vérité sur l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba reste pour sa famille une priorité. Le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) des Nations Unies à Genève vient d’être saisi par un membre de la famille à travers un collectif d’avocat.
Me Songue-Balouki Mawaba, Me Alexis Ihou, avocat respectivement au Barreau de Marseille et Lille en France, et Me Raphaël Kpande-Adzare, avocat au Barreau du Togo sont donc commis pour porter l’affaire Madjoulba, au CDH des Nations-Unies à Genève.
Retrouvé mort dans son bureau le 04 mai dernier 2020, le décès de l’ex patron de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR) est couvert pas un mystère qui indigne toujours ses proches. Ces derniers se décident à apporter la lumière sur ce meurtre et se tournent vers les juridictions sous-régionales et internationales, à l’instar de la cour de justice de la CEDEAO et le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Ces juridictions viennent de voir porter devant elles, le dossier Madjoulba, par les conseils commis notamment Me Songue-Balouki Mawaba.
L’Avocate au Barreau de Marseille a indiqué qu’elle et ses collègues ont introduit « le dossier auprès du CDH depuis le 10 juillet 2020 pour connaître de cette affaire. Après avoir été commis par mon client qui est l’un des membres de la famille qui a voulu garder l’anonymat, j’ai trouvé dangereux de porter plainte devant la justice Togolaise en laquelle je n’ai pas foi, vu que cette justice même n’existe pas ».
Pour Me Songue-Balouki Mawaba, il s’agit donc d’exercer une pression internationale sur le Togo « L’institution en question que nous avons saisie reçoit des plaintes mais rend des avis plutôt qu’un jugement. La requête que j’ai déposée et dont j’ai accusé réception confirmant que cela a été bien reçue va suivre une procédure. La commission va tout d’abord voir si le conseil est compétent pour connaître du dossier avant de demander au Togo de se justifier sur le problème. J’ai demandé quand même que le nom de mon client ne soit pas cité. Nous comptons aussi saisir la cour de justice de la CEDEAO ».
Notons que cette plainte internationale de la famille Madjoulba fait suite donc à la demande il y’a quelques jours d’expertise balistique de la France sollicitée par les autorités Togolaises qui avaient mis en place une commission d’enquête pour éclairer les uns et les autres sur l’assassinat de cet officier Supérieur de l’armée Togolaise dont la dépouille mortelle est toujours gardée, à la morgue.