Le Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (CNLS-IST) a regroupé du 21 au 23 octobre 2024, à Kpalimé, une vingtaine de journalistes dans le cadre d’un atelier de formation organisé à leur endroit. Ayant pour thème « le genre et les droits humains en lien avec le VIH », ce programme vise à relever le niveau des hommes de médias sur les dernières actualités de cette épidémie au Togo et dans le monde.
Il ressort des enseignements donnés par les différents orateurs et acteurs clés de premier plan impliqués dans la lutte contre le VIH au Togo, que le pays connaît des avancées notables sur un certain nombre de plans.
« La lutte contre le VIH connaît des avancées notables depuis quelques années déjà. Nous pouvons dire que les données de 2023 montrent que nous avons 104960 personnes qui vivent avec le virus du VIH sur le territoire national. Et dans ce groupe là, 90241 personnes sont inscrites dans les soins dans les centres de santé dans notre pays », a indiqué Eddi Keoula, chef service communication et relations extérieures au CNLS.
Sur les 90241 personnes inscrites dans les centres de santé, seulement 12 personnes ne viennent pas au soin. « Au total, 90229 personnes qui vivent avec le virus sont sous traitement anti rétro viral dans notre pays et parmi ces personnes là, 68140 personnes ont une charge virale supprimée ou une charge virale indétectable », précise Eddi Keoula.
Des efforts considérables qui font que de nos jours, le nombre de nouvelles infections commence par diminuer, de même que des cas de décès liés au VIH.
« Depuis 2010 jusqu’en 2023, il y a eu des avancées. En 2010 nous avons eu plus de 6600 nouvelles infections par an. Mais aujourd’hui, nous sommes fiers au moins de pouvoir dire que les nouvelles infections en 2023 tournent autour de 2300. En 2010, les décès tournaient autour de 6600 personnes par an et aujourd’hui avec tous les efforts qui ont été consentis, le nombre de létalité liée aux VIH tourne autour de 2200 personnes par an », a ajouté Eddi Keoula, chef service communication et relations publiques au CNLS, l’un des formateurs, à cet atelier.
Les objectifs des acteurs mondiaux de lutte contre le Sida d’ici 2030 étant de mettre fin à l’épidémie du VIH comme un problème de santé publique, il est recommandé pour chaque acteur impliqué dans ce combat de jouer pleinement sa partition. Les médias ont, en ce qui les concerne, le rôle et le devoir d’informer quotidiennement les populations sur l’évolution de la situation, les sensibiliser sur les comportements à adopter afin de se mettre à l’abri du danger, de rappeler au PVVIH (personnes vivant avec le VIH) à se mettre systématiquement sous traitement antirétroviral (ARV) dans l’espoir de voir dans un délai raisonnable leur charge virale supprimée.
La charge virale est la capacité de l’organisme à pouvoir répondre aux traitements auxquels les personnes vivant avec le VIH sont soumises, ce qui permet qu’on ne puisse plus détecter le virus du VIH dans leur sang. En clair, les PVVIH dont la charge virale est supprimée ne peuvent plus transmettre la maladie à qui que ce soit.
Ceci étant, il est donc nécessaire que toutes les personnes qui sont sous traitement ARV et qui ont la charge virale supprimée, continuent par être observant au point qu’elles puissent garder pendant longtemps leur charge virale supprimée afin que les nouvelles infections soient totalement anéanties.