Le sujet fait débat sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. L’ancien gardien de but de l’équipe nationale de football du Togo, NIBOMBE Waké va mal. Plusieurs voix s’élèvent pour venir en aide à l’incontournable gardien du Togo lors de la coupe d’Afrique des nations CAN Burkina Faso 98. Le Mouvement Martin Luther King (MMLK) prend la balle au bond et lance un appel pour soutenir la légende publique. Votre journal gakogoe.com a bien voulu en savoir plus sur la situation de NIBOMBE Waké ainsi que sur la démarche du MMLK. Le Président du Mouvement Martin Luther King, le Pasteur Edoh Komi a bien voulu nous répondre.
Gakogoe.com : Bonjour Pasteur Edoh Komi, Vous avez sorti un communiqué pour appeler les togolais à venir en aide à l’ex gardien de but des éperviers Nibombé Waké. Qu’est ce qui motive cette sortie ?
Pasteur Edoh Komi : Bonjour mon frère. Le mouvement Martin Luther King a sorti un communiqué intitulé : « les anciennes gloires du Togo, pourquoi leur retraite est toujours si misérable et méconnaissable », c’est par rapport à certains constats que nous avons faits depuis un certain moment où les anciennes gloires, ceux ou celles qui à un moment donné ont fait vibrer le cœur des togolais que ce soit dans le sport, que ce soit dans la littérature, que ce soit dans la poésie, que ce soit dans la culture, que ce soit dans les arts. Ces personnes sont très importantes pour chaque nation. Nous avons constaté que il y’a beaucoup de ces stars surtout dans le domaine sportif qui terminent leur carrière dans des conditions difficiles et à leur retraite, parce que ne pouvant rien faire, on les laisse. Il n’y a aucune politique et des fois même on les laisse mourir dans un triste sort pour ensuite leur faire des éloges. Ils sont élevés même à titre posthume. On ne les célèbre pas quand ils sont encore vivants. Nous avons estimé que c’est important que nous puissions sonner l’alerte. Qu’il y ait une politique d’un fond national pour pouvoir s’occuper de ces gens. Il ne faut pas attendre qu’ils meurent, et qu’on achète de gros cercueils et qu’on les enterre avec beaucoup de l’argent. Ce communiqué concerne bien NIBOMBE Waké, mais a un relent aussi national puisque ça concerne toutes ces anciennes gloires, tous ceux qui ont fait vibrer ce pays à un moment donné.
Avez-vous eu contact avec Nibombé waké pour avoir de ses nouvelles ? Il souffre de quoi exactement ?
J’ai eu contact avec NIBOMBE Waké, il m’a dit qu’il ne se porte pas bien. Je lui ai dit que le Mouvement Martin Luther King veut lancer un appel pour le soutenir dans ces moments difficiles. Il n’a trouvé aucun inconvénient. Il a dit qu’il n’attend que les bonnes volontés pour l’aider. C’est ce que nous avons lancé. Il a des problèmes aux pieds, qui n’en finissent pas. Il faut l’opérer pour qu’il puisse être dans les conditions valables pour pouvoir survivre. Voilà, j’ai vraiment eu contact avec lui et déjà ce 23 juillet, le MMLK a envoyé sa contribution dont je préfère garder sous silence. Mais nous avons déjà envoyé notre participation à NIBOMBE Waké.
Selon les informations que nous avons reçues, l’emblématique gardien des Éperviers est propriétaire de deux maisons à Lomé, et deux de ses enfants sont des cadres dans l’administration. Avez-vous ces informations ?
Ces informations qu’il a des maisons et des enfants, je ne les avais pas. C’est sur les réseaux sociaux que j’ai eu ces informations. Mais pour nous, NIBOMBE Waké est un monument, c’est une légende publique. Il faut l’aider. C’est ce qui nous a permis de lancer le mouvement. Qu’il a des maisons ou pas, nous n’allons pas vouloir nous focaliser sur ça. C’est maintenant que je viens d’avoir une de ses filles au téléphone. J’ai échangé avec elle. Elle dit qu’en principe ils ont mis des moyens à sa disposition. C’est après que nous avons publié. Elle n’est pas en désaccord avec nous mais il ne faut pas donner l’impression que sa famille ne le prend pas en charge. Donc nous venons d’avoir ces informations à travers sa fille avec qui j’ai communiqué. Donc je lui ai fait savoir que pour notre part, c’est à titre humanitaire. On n’a même pas mêlé sa famille. Pour nous il est dans un état, il faut contribuer. Et nous n’avons jamais dit que sa famille ne fait rien pour lui. Voilà cette précision que je voulais apporter.
Quels conseils avez-vous à l’endroit de nos héros (dans tous les domaines) pendant et après leur carrière ?
Il est important que les héros, ces légendes, ces anciennes gloires puissent quand-même épargner pour la vie. Mais au même moment, ce que nous dirons, il faut un fond national pour les soutenir. Même s’ils ont les moyens, il faut les intéresser pour donner l’exemple à la génération présente et future. Parce que si on les laisse dans un triste sort, les jeunes qui auront l’aspiration de pouvoir défendre les couleurs nationales vont désespérer et on n’aura pas des gens pour défendre la nation. Je crois qu’il faut le faire pour mobiliser, pour convaincre, pour pousser les autres jeunes à pouvoir avoir la volonté de défendre les couleurs nationales, en tout. Donc il faut que ces héros même épargnent pour pouvoir s’occuper de leur retraite quand ils ne seront pas en mesure de continuer par exercer leurs activités. Voilà ce que nous pouvons donner comme conseil. Mais que l’État veille à garantir un fond, pour pouvoir secourir et continuer par intéresser ces légendes là et susciter l’envie pour les autres citoyens, les jeunes de pouvoir se lancer dans la défense des couleurs nationales.