Le président Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau a annoncé sa candidature à sa propre succession, pour le compte de la présidentielle du 23 novembre prochain. L’annonce a été faite au début du mois de mars dernier.
En prenant l’initiative de revenir sur sa décision et d’aller aux élections en vue de briguer un second mandat, Umaro Sissoco Embaló, « répond ainsi à la volonté de la majorité du peuple Bissau-guinéen de poursuivre le chantier de développement du pays qu’il a commencé ».
Une décision qui ne fait pas l’unanimité du peuple. Dans la foulée, un groupe d’opposant conduit par son principal challenger Domingos Simoes Pereira, un ancien Premier ministre et chef du PAIGC qui estime que le mandat du président Umaro Sissoco Embaló a expiré le 27 février dernier.
Depuis son investiture en décembre 2019, le président a toujours été la cible de l’opposition qui n’a jamais accepté sa défaite. C’est ainsi que des coups d’État seront perpétrés contre lui dans l’espoir de déstabiliser son régime. Umaro Sissoco Embaló affirme avoir été la cible de deux tentatives de coups d’État, en février 2022 et en décembre 2023, entraînant des affrontements violents dans le pays. Quelques jours après cette deuxième tentative de coup d’État et d’assassinat déjoué, le président a dissous l’Assemblée Nationale.
C’est ainsi que les élections législatives prévues pour novembre 2024 seront reportées à une date ultérieure. Ce décalage de date ne sera pas sans conséquences sur la présidentielle. Les deux élections seront désormais couplées. Ainsi, les élections présidentielles et législatives auront lieu à la même date du 23 novembre 2025.
« Je serai candidat, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, et je vais gagner dès le premier tour », avait déclaré à l’AFP, le président.
Âgé de 52 ans, Umaro Sissoco Embaló est élu président de la République de Guinée-Bissau après le second tour de l’élection présidentielle en décembre 2019, après confirmation de sa victoire par la Cour suprême puis reconnue par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
La course pour un second mandat du président Umaro Sissoco Ambaló est lancée dans un contexte politique beaucoup plus relaxe.