Plusieurs raison conduisent un chef d’entreprise à licencier un employé de son service. L’une des raisons sur lesquelles l’on communique peu, reste sans doute les conflits de génération liés aux relations amoureuses au sein d’une entreprise.
Les femmes constituent l’une des beautés de la nature humaine et leur présence dans tout environnement suscite la motivation. Cependant, la promiscuité entre l’homme et la femme peut des fois créer de l’attirance entre les deux sexes opposés et faire naître des relations intimes. « Le mouton broute là où il est attaché », dit l’adage. Sauf que, c’est de là que peut également surgir des problèmes dans un milieu professionnel où se côtoient les jeunes en tant qu’employés et les croulants comme employeurs.
L’instinct de drague qui caractérise les hommes notamment les jeunes n’a parfois pas de limite pour certains. Les jeunes garçons ne résistent pas à leur sentiment. Déclarer sa flamme à une belle femme qui frappe aux yeux n’a rien de contraignant. Seulement, la question est de savoir si l’on est en droit de déclarer son amour à sa ou son collègue de service ?
Plusieurs sont ces jeunes garçons qui ont perdu leur emploi pour avoir juste déclarer leur amour à une collègue de service. Très souvent, le malheur de ses pauvres gens est qu’ils tombent souvent sur les mêmes cibles que le patron aussi guette. Dans de pareils cas, la situation devient plus compliquée pour le séducteur que la cible.
Devant le problème criard de l’emploi, c’est un secret de polichinelle que dans certains services, on retrouve des personnes embauchées soit sur recommandation d’un haut perché ou sur faveur du responsable de l’entreprise. Les jeunes filles bénéficient dans la plupart des cas de la générosité de ces bons samaritains qui, des fois, nourrissent des intérêts inavoués.
« J’ai été par un motif fallacieux de mon patron, prié de rester à la maison en attendant qu’on me rappelle, parce que j’ai essayé de courtiser une jeune demoiselle dans notre service. Au début, je ne savais pas que c’était pour cette raison que mon patron l’a fait. C’est après avoir passé plus de trois mois à la maison que certains de mes collègues m’ont finalement fait comprendre que c’est le fait que je m’approche de la fille qui plaisait aussi au boss, qui a fait que j’ai été renvoyé » a confié un jeune homme de 29 ans, ex-employé d’une société de transit de la place. Un autre jeune de 27 ans a aussi perdu son stage dans une société dans la zone portuaire pour la même raison, nous a-t-il expliqué.
Le fait est réel dans notre société et des victimes sont comptées par milliers
Les chefs d’entreprises qui recrutent sont pour la plupart des personnes d’âges avancés et se mettent des fois en conflit avec les jeunes garçons employés de leur service parce que ces derniers déclarent leur flamme à une collègue au sein de l’entreprise alors qu’elle plaît aussi au Directeur ou au Président Directeur Général (PDG).
« Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas assez d’argent pour entretenir une femme mais veulent rivaliser avec leurs aînés dans la conquête des filles en milieu professionnel. Un jeune garçon que j’ai recruté dans ma structure l’a appris à ses dépens quand il a courtisé une de ses collègues, jeune demoiselle. Il a suffit que le boss qui a aussi des visées sur la jeune fille surprenne le jeune garçon avec cette dernière, pour exiger que celui-ci soit viré du boulot« , a révélé un responsable d’une entreprise.
L’autre paire de manche de cette réalité est que certains jeunes garçons sont des victimes collatérales juste à cause de leur promiscuité avec leur collègue femme.
Il est à noter aussi que malgré le fait que certains jeunes garçons séducteurs soient informés par x ou y de ne pas courtiser telle ou telle collègue de leur boulot, s’entêtent et subissent après les conséquences.
Dans quel cas peut-on licencier un employé?
Plusieurs chef d’entreprise renvoient à tort ou à raison leur employé sur le fait que ce dernier entretiendrait des relations intimes avec sa collègue de travail. Pour bon nombre de spécialistes, aucune raison ne saurait motiver de telle décision sans faire recours à la loi.
« L’homme peut trouver sa femme partout ainsi que la femme vice-versa et à plus forte raison dans un milieu professionnel. Il se peut même que c’est soit la femme ou l’homme idéal que l’un ou l’autre rencontre dans un milieu professionnel et l’employeur n’a donc pas le droit de mettre fin au contrat surtout de son employé parce qu’il entretient une relation avec sa collègue. Le patron, le chef peut aussi trouver sa moitié sur son lieu de service, ce n’est pas exclu. Et donc en voulant refuser cela à un de ses employés suppose qu’il nourrit aussi des sentiments pour son employée et cela relèverait d’un abus d’autorité », indique Christian Akakpo, Chef d’’entreprise, Enseignant, Coach en développement personnel et Guide Spirituel.
Tout n’est pas de sauter sur la femme ou de se rapprocher de l’homme à première vue. Pour le spécialiste, plusieurs paramètres rentrent en jeu. « La question que cela soulève des fois pour toute relation amoureuse et qu’importe le lieu où on rencontre son âme-sœur est la compatibilité entre les deux personnes. Parce que souvent, ce n’est que l’aspect beauté physique et financier que les gens regardent et tombent dans le panneau. Mais si cette compatibilité y ait, alors je peux dire que le problème ne se pose pas.
Sur l’aspect de compatibilité si ce n’est pas le cas alors que la relation amoureuse est entretenue dans un milieu professionnel cela peut avoir un impact sur le travail et donc ralentir le rendement au niveau de l’entreprise parce que quand on est amoureux on est plus créatif. L’amour désinhibe toutes les facultés intellectuelles, mentales, psychiques de l’individu qui aime et c’est en ce sens que l’employeur peut-être amener à rétracter l’employé en question », a-t-il expliqué.
Mais pourquoi des fois c’est l’employé qu’on renvoi et non les deux ? Il serait judicieux que dans de pareille situation où un employeur est contraint de rétracter ses employés, il faut que soit les deux personnes responsables du mauvais fonctionnement de l’entreprise.
Les lois dans plusieurs Etats établissent que la vie personnelle d’un employé en dehors du travail est protégée et que les employeurs ne sont pas autorisés à prendre des décisions disciplinaires basées sur des activités en dehors des heures de travail, y compris avec les personnes avec lesquelles vous sortez.
Toutefois, l’employeur peut agir et sévir en cas des rencontres au bureau. Il est donc autorisé à vous licencier pour avoir interféré avec le travail, pour avoir des superviseurs qui sortent avec des subordonnés et pour avoir fait de votre relation amoureuse une distraction sur le lieu de travail. Cependant, aucun employeur n’a le droit de renvoyer un employé pour avoir eu une relation en dehors des heures d’ouverture avec une personne se trouvant être employée de la même société.
Selon le code du travail du Togo en son article 39, « Aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement, aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de sa situation de famille, de son appartenance à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses ou, sauf inaptitude constatée par le médecin d’entreprise ou par un médecin agréé, en raison de son état de santé ou de son handicap… »
credit photo d’illustration: asprh