Le Mali vient de mettre un terme à l’accord de paix signé avec l’Algérie le 15 mai 2015. L’information contenue dans deux communiqués, a été rendue publique jeudi 25 janvier 2024, par les autorités militaires au pouvoir au Mali. « Le Mali n’est pas l’arrière-cour de l’Algérie ou encore un État paillasson », pouvait-on lire dans le communiqué.
Les militaires ont annoncé ce jeudi soir la « fin, avec effet immédiat », de l’important accord d’Alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.
Dans ces communiqués, le Mali exprime son mécontentement contre l’Algérie en traitant cet accord de paix, signé en 2015 entre l’État malien et les groupes rebelles de caduque.
Le Gouvernement de la Transition constate avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités de la République Algérienne Démocratique et Populaire, toutes choses portant atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du Mali.
Au nombre de ces cas que le Mali condamne, figurent, entre autres :
1. L’imposition d’un délai de Transition aux Autorités maliennes, de manière unilatérale ;
2. L’accueil sans concertation ou notification préalable et au plus haut sommet de l’Etat Algérien de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne, pour actes de terrorisme ;
3. L’existence sur le territoire algérien de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes ;
4. La volonté des autorités Algériennes à maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le Mouvement des Non Alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait la levée dudit régime ;
5. La main cachée des autorités Algériennes dans une manœuvre consistant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des Autorités maliennes.
Le mali « exige des autorités Algériennes de cesser immédiatement leur hostilité » en rappelant que « les relations de bon voisinage exigent des comportements responsables, qui doivent être guidés par le sens de l’empathie et le respect mutuel ».