Comme un coup de massue, l’information est tombée en début de matinée de ce vendredi 24 avril 2020 sur les différents panels des 2303 enseignants issus du Concours de Recrutement d’Enseignants Fonctionnaires Régionaux (CREFR) du 2nd cycle du secondaire général pour le compte du Ministère des Enseignements Primaire et Secondaire, session du 20 novembre 2018. Le professeur d’Anglais au Collège d’Enseignement Général (CEG) Kankangou dans la préfecture de Kpendjal Ouest, Komlan ATAKOU, n’est plus.
De sources proches du collège des délégués de cette promotion, l’homme est décédé hier jeudi à Soumdina, son village natal, des suites d’une maladie bénigne. C’est regrettable qu’après pratiquement sept (7) mois de service sans salaire, feu Komlan ATAKOU quitte le monde des vivants.
C’est avec consternation, désolation et le cœur très serré que les collègues du défunt ont accueilli la mauvaise nouvelle. Beaucoup d’entre eux peinent à trouver les mots appropriés pour témoigner leur compassion à la famille éplorée. Leur désarroi se résume seulement à ‘’Paix à son âme’’ puisqu’ils vivent eux aussi dans un dénuement sans précédent. Oui, ‘’Paix à son âme », doit-on dire.
Le décès tragique et regrettable de ce professeur relance ainsi le débat lié aux situations misérables de vie des enseignants du CREFR, session 2018 qui sont déployés à leur poste respectif depuis bientôt sept (7) mois sans salaire. De sources proches de ces enseignants, la note de demande de trois (3) mois d’Avance sur Salaire (AS) adressée aux autorités pouvant leur permettre à mieux faire face aux exigences du confinement décrété par le gouvernement togolais pour limiter la chaîne de propagation du Covid-19 est restée sans suite à ce jour. Les mêmes sources rapportent qu’en dépit des multiples démarches des délégués de ces enseignants auprès des autorités pour un dénouement heureux, les choses restent toujours bloquées. Est-ce une mauvaise foi des gouvernants? La question n’est pas fortuite.
Vivement que les autorités trouvent une solution à ces enseignants qui ont aussi des bouches à nourrir en ces temps de confinement. Autrement, beaucoup d’entre eux ne mourront pas du Coronavirus mais de la faim. ‘’A celui qui veut comprendre, peu de mots suffisent », dit-on.