La chambre du commerce et d’industrie du Togo (CCIT), se prépare à organiser ses élections consulaires cette année. À cet effet, les consultations ont commencé. Dans la foulée, un malentendu est né entre l’institution dirigée par Germain Méba et l’Association Togolaise des Opérateurs Economiques (ATOE), sur la procédure d’obtention de la carte de membre. Les premiers responsables de la CCIT ont, en vue d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur le sujet, rencontré la presse le vendredi 14 août 2020, à Lomé.
Aux commandes de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Togo depuis 2016, Germain Méba arrive au terme de sa mandature en décembre 2020. Tout membre de la chambre en règle vis-à-vis de l’institution peut postuler à n’importe quel poste de décision. L’une des premières conditions est l’obtention de la carte de ressortissant.
« La carte de ressortissant permet à tout opérateur économique d’être inscrit dans nos fichiers, d’accéder à toutes les informations nécessaires permettant d’exercer les activités économiques dans l’espace communautaire. Cette carte permet à son détenteur de prendre part aux élections consulaires tous les 4 ans », a renseigné le Président de la CCIT Germain Méba, dans sa déclaration liminaire.
Justement, c’est à propos de la procédure de demande et de délivrance de cette carte de ressortissant que naît le problème entre la Chambre du Commerce et d’Industrie du Togo et l’Association Togolaise des Opérateurs Economiques (ATOE). A l’origine, l’introduction de nouvelles dispositions dans l’établissement des cartes. « Par note de service N°144 en date du 11 septembre 2019, nous avons veillé à organiser au mieux et de façon transparente la procédure d’établissement des cartes de ressortissants de la CCIT », indique Germain Méba qui affirme par la suite que l’ATOE fait du faux et usage de faux, dans ses démarches.
Selon le Président de la chambre, le changement opéré dans l’établissement des cartes est motivé par la volonté de limiter les fraudes et autres pratiques de nature à ternir l’image l’institution. «Malheureusement, force est de constater que certains opérateurs économiques, au lieu de procéder par les méthodes légales pour obtenir les cartes de ressortissants, font plutôt du faux et usage de faux. Cette pratique est devenue recrudescente depuis l’an dernier, et outre les cas isolés, une organisation est au-devant de la fraude, il s’agit de l’Association Togolaise des Opérateurs Economiques. L’ATOE introduit des demandes groupées, au lieu que celles-ci soient faites individuellement par chaque opérateur économique, légalement établi », accuse-t-il.
L’affaire a été portée au niveau du Ministre en charge du commerce. Ce dernier a rencontré les deux parties et donné des instructions dans le souci d’un aboutissement heureux du processus.
Affaire à suivre…