Que de maux au service du secteur éducatif au Togo. Le mal est profond.Pendant longtemps, les autorités ont cherché une thérapie durable pour mettre le choc afin de remédier aux désordres et aux non dits qui caractérisent la vie de l’école au Togo.Qui cherche trouve dit-on. « Eureka » avait-on dit dans leur quête pour finalement trouver l’homme providentiel qui va assurer ce rôle de catalyseur entre l’Etat et ce secteur vital.
Komlan Dodzi Kokoroko l’homme providentiel
Ainsi, le Professeur Komlan Dodzi Kokoroko fut nommé au Ministère des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat (MEPSTA).
Les autorités ont opté pour la bonne personne pour occuper ce poste stratégique et vital pour le Togo de demain étant donné que pendant longtemps, les occupants n’ont peut-être pas pu faire preuve de stratèges.
La thérapie de choc
Le chien aboie, la caravane passe est l’adage qui convient le mieux aux actions menées par le nouveau patron de l’éducation.
L’Universitaire ne va pas par quatre chemins pour pénétrer armes et bagages dans la maison aux murs lézardés.
Il est venu pour une mission et il l’assume avec la manière et toutes les conséquences qui en découlent. L’écho parvient à tout le monde.
Avant lui, l’instabilité était chronique dans le secteur. Les revendications pour l’amélioration des conditions de vie et du travail des Enseignements étaient fréquentes et les grèves pour y parvenir alimentaient le quotidien de l’école togolaise.
Presque de l’insurrection et de l’exigence étaient la méthode prônée par certains au sein de l’appareil. On dirait des naufragés à la recherche de bouffée d’oxygène.
Malgré les accords avec leurs lots de satisfaction au coeur des exigences et le refus des autorités à certains endroits, le bateau scolaire est ivre en naviguant à vue et risque de chavirer si rien n’est fait.
Ayant fait le diagnostic, le Doyen de la faculté de Droit à l’UL va recadrer les choses pour permettre à l’école de fonctionner normalement dans toute sa splendeur. Il met en exergue son pragmatisme, une attitude qui tranche avec celle de ses prédécesseurs.
La rigueur puis l’austérité sont son cheval de bataille et en même temps l’épée de Damoclès sur la tête des acteurs.
Le Professeur va directement à l’assainissement du milieux afin de décongestionner les nombreux coins d’ombres qui existent.
L’absence de conscience professionnelle est un cas d’école érigé en mode de revendications et d’insoumission chez certains.
Pour parvenir à déceler le vrai et l’ivraie, il va remuer l’acquéron tel un lion par des rugissements pour faire sortir le menu frétin.

La méthode Kokoroko est en marche. L’université de Lomé en est un exemple.
Le stratège avait mis en place un mécanisme pour recenser les revendications puis pour leur règlement afin de parer à toute éventualité.
Le temple du savoir rentre dans une démarche de modification et de transformation.
Composé de responsables syndicaux, de délégués et d’universitaires, Komlan Dodzi Kokoroko va mettre fin aux désordres et à la pagaille au sein de l’UL pour permettre aux étudiants de se consacrer à leurs études. Le maximum des revendications auront trouvé satisfaction.
Il transforme leur cadre de vie en « un eldorado » pour identifier l’étudiant togolais à des apprenants chercheurs de métier. Le campus jadis livré à des protestations redevient calme.
Nommé à la tête du MEPSTA, « La Kokorokomania » va créer la phobie et l’incompréhension à travers sa méthode épistolaire. La thérapie l’UL est reconduite.
Par des courriers dénommés » notes de service « , il va des avertissements aux interdictions dans les domaines bien ciblés et stigmatisés.
Ainsi des circulaires dûment signés par ses soins rendus publics vont amorcer des changements dans le comportement des uns et des autres. La crainte s’installe et les brebis galeuses sont interpellées par leur conscience.
Un numéro vert immatriculé 8285 est mis à la disposition des acteurs pour signaler les opportunistes dans le but de les isoler et permettre la normalisation.
Le MEPSTA n’hésite pas à intervenir si besoin y est pour avertir ou féliciter les bons ou les mauvais acteurs.
Un filtrage qui permet à l’homme de la faculté des droits d’épurer un secteur plein d’égo et qui a perdu son statut sacerdotal, celui de former le citoyen idéal pour le Togo de demain.
Le rôle d’un ministre est de servir la nation dans son domaine. Un ministre de l’éducation se devait d’éradiquer la complaisance et oeuvrer pour les bonnes moeurs et le bon état d’esprit, c’est ce que Kokoroko est entrain de faire. Le même ministre que certains mésestiment, ces encore lui que d’autres apprécient au sein du même corps. Quel contraste!
Certes, son action touche tous les secteurs de l’éducation y compris les écoles privées qui ne jouissent aucunément davantage auprès des pouvoirs publics, mais il faut reconnaître que sur le plan éthique et moral les normes reviennent.
On ne dit pas que tout est nickel. Les problèmes structurels et matériels sont à régler mais ce n’est pas pour autant que la conscience professionnelle doit disparaitre des moeurs des Enseignants car ce sont eux les modèles.
Ne dit-on pas que la valeur d’une nation dépend de celle de son école alors autant accepter que le Professeur Komlan Dodzi Kokoroko fasse son travail dans la mesure indiquée.
Il revient aux acteurs de coopérer pas pour accepter l’ivraie, mais de lui indiquer leurs besoins par le sérieux au travail.
Le changement de mentalité
Même si ses détracteurs pensent qu’il sera le perdant à la fin, pour l’heure ce sont eux qui le sont parce qu’il ne font pas mystère de leurs critiques.
Au lieu d’aller à l’affrontement direct avec leur chef hiérarchique, les acteurs feraient mieux d’annoblir leur relation avec ce dernier afin qu’ensemble, ils puissent pousser le bateau à l’eau.
La preuve est que le combat contre la dépravation des moeurs, la baisse du niveau et le manque d’intérêt pour les études ne peuvent se faire que par une mobilisation citoyenne.
Les revendications certes mais on ne peut pas refuser d’obtempérer à la hiérarchie et au même moment poser ses exigences au même chef.
Le Professeur Komlan Dodzi Kokoroko est encore là jusqu’à preuve du contraire.
Pour guérir un mal on doit faire mal, c’est l’acupuncture alors vient l’éradication du mal.