Au Burkina Faso, l’actualité est dominée par le procès du détournement de fonds au ministère de l’action humanitaire. Il s’agit d’une affaire dont le principal accusé, Tiégnan Amidou, vient d’être privé de liberté pour une période de 30 ans.
Tout a commencé le 8 octobre 2024, lorsqu’une plainte été déposée par Yé Yaké Camille, Directeur de la gestion des finances au ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, au commissariat de l’arrondissement 4 de Ouagadougou. La plainte est déposée contre Tiégnan Amidou, pour des faits présumés de faux et usage de faux, puis des faits de détournements de deniers publics.

Les enquêtes préliminaires ont permis de mettre le grappin sur le principal cerveau de la mafia, le sieur Tiégnan Amidou, chargé des comptes en service au ministère concerné. En plus de lui, trois autres personnes dont une femme seront interpellées et déférées par devant les tribunaux.
A la barre depuis le 9 décembre 2024, Tiégnan Amidou, ayant prêté serment de dire la vérité rien que la vérité, a plaidé coupable. Il affirme avoir effectivement détourné des fonds et biens destinés à soutenir les sinistres des attaques terroristes dont est victime le Burkina Faso.
D’une valeur globale estimé à près de 4 milliards de FCFA, cet argent a permis à Tiégnan Amidou et ses coaccusés de réaliser plusieurs biens. Après instructions du dossier au cours desquelles les prévenus, les témoins, le ministère public, bref tous les acteurs impliqués dans ladite affaire se sont expliqués, la délibération est intervenue mercredi 18 décembre 2024.
Sur réquisitions du parquet, le tribunal a condamné Monsieur Tiegnan à 30 ans de prison ferme avec une amende de 13 milliards 383 millions FCFA en plus de la confiscation de tous ses biens saisis au profit du trésor public.
Monsieur Salifou écope de 20 ans de prison ferme avec une amende 347 677 200 FCFA et la confiscation des biens issus de l’infraction au profit du trésor public. À propos de Phillipe Bayoulou, le tribunal le condamne à 11 ans de prison ferme et une amende ferme de 170 208 000 FCFA, ainsi que la confiscation des biens saisis au profit du trésor public et la seule dame du groupe; dame Tarpaga, écope quant à elle de15 ans de prison ferme en plus d’une amende de 285 000 000 FCFA et la confiscation de ses biens issus de l’infraction. Elle sera ensuite déchue de sa décoration honorifique.
Après leur condamnation, tous les accusés coupables ont tenu à présenté leurs excuses au peuple burkinabè surtout aux populations vulnérables dont les biens ont été détournés. Comme on le dit souvent, « un bien mal acquis ne profite jamais ».