La Fondation Afrique Développement International (FADI) a organisé, le mardi 18 novembre 2025 à Lomé, en collaboration avec le Laboratoire de Biologie Moléculaire et d’Immunologie BIOLIM/FSS-UL de l’Université de Lomé, une séance d’échanges avec les professionnels des médias et de la communication sur la problématique croissante de la résistance aux antimicrobiens. Tenue en marge de la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, la rencontre a été présidée par le chargé de la sécurité et au protocole de la Fondation FADI, représentant son président l’Honorable Wona Kokouvi Germain.

Au cœur des discussions, le slogan bien connu « Antibiotique n’est pas automatique », rappelé comme un véritable appel à la prudence et au bon usage des antibiotiques. Car, mal utilisés, ces médicaments peuvent conduire à une impasse thérapeutique, voire au décès du patient. Ces détails ont été apportés aux professionnels des médias et de la communication par les différents points focaux impliqués dans la lutte contre ce phénomène, présents à ce rendez-vous.

« Les antimicrobiens englobent les antiparasitaires, les antibactériens et les antiviraux. Mais la résistance est particulièrement préoccupante avec les antibactériens », explique le Professeur Salou Mounirou, Point focal Santé humaine.
« Lorsque l’organisme devient résistant, le médicament ne fonctionne plus. On ne peut plus soigner et l’ultime issue, c’est la mort. En santé animale aussi, l’usage abusif entraîne l’apparition de bactéries multirésistantes capables de provoquer d’importantes pertes économiques pour les éleveurs. »
Face à ce défi de santé publique, une action collective et coordonnée s’impose. D’où l’importance d’associer les professionnels des médias, considérés comme relais essentiels de la “sensibilisation utile”.
Pour Eugène Attigan, Chargé de communication de la FADI, la démarche vise à renforcer l’impact des campagnes auprès des communautés :
« Nous avons des journalistes spécialisés en santé, mais aussi des communicants actifs sur les réseaux sociaux. Les réunir permet de renforcer la lutte et de diffuser les bons messages au sein de la population. »
L’automédication demeure la première cause de la mauvaise utilisation des antimicrobiens. Une pratique qui favorise l’émergence de résistances. Le Pr Mounirou alerte : « Devant toute fièvre, beaucoup se tournent vers les antibiotiques alors que certaines infections sont virales et n’en nécessitent pas. D’autres utilisent les antibiotiques comme fortifiants. Il faut toujours consulter un spécialiste et respecter les délais de prescription. La juste prescription protège la communauté. »
Dans le cadre de cette Semaine mondiale, plusieurs activités sont programmées : rencontres scientifiques avec les organisations professionnelles du secteur de la santé, émissions de sensibilisation, et échanges techniques destinés à renforcer la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.








