Plusieurs tonnes de viandes sont versées dans nos marchés chaque jour pour la consommation. Selon les nutritionnistes, une consommation raisonnée de viande de bœuf de qualité est favorable à l’équilibre nutritionnel de notre organisme et mettent en garde les consommateurs contre le risque de carences qu’ils encourent en proscrivant la viande bovine de leur repas. Mais alors, quelle viande manger et comment s’en procurer ?
La vente de la viande exige des conditions particulières notamment la propreté du lieu de vente, la conservation de la viande, la qualité de la viande et bien d’autres. Ces exigences sont applicables beaucoup plus dans les boucheries modernes. Une équipe de gakogoe.com s’est promenée dans quelques marchés de Lomé pour vivre la réalité des bouchers.
Il ressort de nos constats qu’en l’absence des boucheries modernes dans nos marchés et un contrôle sérieux et formel, les bouchers sont un peu partout et vendent dans des conditions qui ne répondent pas souvent aux exigences de leur métier.
Les bœufs proviennent généralement du nord Togo notablement Mango, Dapaong et Cinkassé et sont vendus à Adetikopé-Guereki. Le système d’achat-vente est simple. Le grossiste achète le bœuf entier au marché de Guereki qu’il distribue après à ses demi-grossistes et détaillants. Ces derniers, vont, à leur tour, servir le consommateur final.
En effet, la viande doit suivre un processus avant sa mise en vente. Tout bœuf acheté pour la consommation doit subir un test biologique à l’ONAF. « Nous ramenons tous nos bœufs à l’abattoir au niveau du Port autonome de Lomé avant de les abattre. Là, les viandes sont soumises au service de contrôle d’hygiène sanitaire avant de les ramener au marché » informe Claude alias Azé Junior, boucher à Adidogomé-assiyéyé.
Une source bien informée indique qu’il arrive des fois que des animaux soient enterrés à l’issue des tests. « D’ailleurs il est un malheur qui nous arrive souvent. Pour cette raison nous donnons parfois la moitié du prix et on complète après vérification d’hygiène sanitaire ou bien c’est une entente entre le vendeur et l’acheteur. Le bœuf peut être payé individuellement comme en groupe », confirme Claude.
S’il est vrai qu’un effort est fait au niveau des grands animaux comme le bœuf, l’âne et autres, il en demeure moins pour les moutons, les chèvres et volailles. Ces animaux sont abattus dans les maisons ou abattoirs de fortune et parfois sur place dans les marchés.
« Les vétérinaires nous surprennent souvent surtout à cause de ceux qui abattent de petits animaux comme la chèvre, à la maison avant de les amener au marché. Ce que ces vétérinaires vérifient souvent est le cachet rouge sur la viande qui confirme que celle-ci a été contrôlée depuis l’abattoir », mentionne un autre boucher, rencontré à Gbossime.
Le métier de boucher est un métier qui s’apprend comme tout autre. La boucherie à des règles particulières et des conditions d’exercice parce que c’est la vie des êtres humains qui est en jeu. Il revient à l’Office National des Abattoirs et Frigorifiques (ONAF) de veiller au respect scrupuleux de ces conditions spécifiques liées à la vente de la viande et à la protection des consommateurs.
A suivre !