La vente de petit cola et autres articles aux différents carrefours, au niveau des feux tricolores et dans les rues de Lomé et environs est faite par des jeunes garçons dans la majorité. D’origine souvent des pays sahéliens, ces petits vendeurs sont-ils autonomes ou au service d’un patron ou d’une patronne ? La rédaction de gakogoe.tg a mené sa petite enquête.

Nombreux sommes nous à ignorer d’où viennent ces jeunes enfants et les vraies raisons de leur présence aux différents endroits, pour cette activité commerciale.
Et bien, certains de ces jeunes vendeurs qui se démerdent à longueur de journée et avec tous les risques possibles en se faufilant entre des automobilistes et motocyclistes quand le feu rouge s’allume, travaillent pour un patron ou une patronne.

Les recettes de leur vente sont reversés dans la caisse des fameux parrains ou tuteurs qui sont les parents entre guillemets de ces jeunes enfants dont la plupart sont placés par leur parents. Des fois, ce sont ces derniers mêmes qui ramènent ces jeunes enfants de leur pays pour des activités génératrices de revenus. Ils sont pour la plupart issus des pays étrangers comme le Mali, Niger, le Burkina et parfois de la Guinée.
« Je suis ramené au Togo par mon parrain Aladji. Une fois arrivé ici nous sommes logés une dizaine par chambre dans des quartiers de fortune. Moi je suis logé à Gbadago avec d’autres enfants de mon âge (15ans). Je ne vends pas régulièrement aux abords des routes aux feux tricolores.
La plupart du temps, je parcours plusieurs quartiers de Lomé et je vends beaucoup des fois. Je quitte Gbadago tôt le matin et je fais le tour des quartiers jusqu’à Sanguéra. Après, je remonte vers le carrefour GTA, passant par l’Université de Lomé pour descendre dans les parages du carrefour 3K. Dès fois je vais à Deckon avant de regagner la maison tardivement« , a confié un de ces jeunes garçons rencontré dans la commune Agoenyive 5 Sanguéra, une banlieue située au nord-ouest de la capitale.
» Quand je finis de vendre je dois retourner chez le patron Aladji à Agoe pour lui faire les comptes tout comme mes autres camarades qui reviennent aussi et ensemble on mange ce qu’on nous sert avant de mettre le Cap à nos différents logements » a ajouté le jeune garçon nigérien de 15 ans environ, vendeur de petits cola.
Pour faire ce trajet à pied, ces jeunes sont obligés de prendre des stupéfiants. Ils ont la maîtrise de ces produits dits de fortifiants pouvant les galvanisés le long de leur trajet. « Est-ce que je peux trouver TRAMADOL quelque part ici ? Je sens déjà la fatigue car depuis le matin, je n’ai pas trouvé de fortifiants. Sodabi me fatigue mais tramadol me va mieux », nous dit le jeune nigérien rencontré à Sanguéra.
L’autre fait marquant de ce que l’on peut appeler une exploitation de ces jeunes enfants vendeurs de petits cola et autres est que leur patrons leur promettent de leur épargner quelques sous qui va leur servir à être autonome. « Quand je serai grand, Aladji va m’ouvrir une boutique et je deviendrai moi-même riche », rêve notre contact.
La plupart de ces enfants ne vont pas à l’école. Chez eux, c’est la culture de la recherche de l’argent. « Aladji n’a pas été à l’école mais il a beaucoup d’argent », répond notre vendeur de petits cola très amusant.
Tout comme lui, ils sont nombreux ces jeunes qui envahissent les lieux publics à des heures de pause avec des objets en main. Nul ne peut affirmer combien le fameux « Aladji » épargne par jour dans le compte de ces adolescents et pour combien de temps.
Bon à savoir !
Bonjour excellence,
Vraiment du courage pour les infos, très touchant cette histoire d’aladji cola tu devrais prendre le numéro d’aladji pour plus d’enquête, et si possible l’état leur crée un marché et interdit genre d’esclavage
Bjr cher frère. Nous poursuivons nos investigations dans ce sens. Dès que nous avons les contacts, nous n’hésiterons pas à les contacter pour d’autres détails.
Merci pour l’intérêt que vous accordez à gakogoe.tg