1192 directeurs des établissements du préscolaire et primaire publics sont démis de leur poste au Togo. L’information a été rendue publique ce 4 novembre 2021 au travers d’un arrêté signé par le ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, Prof. Dodzi Komla Kokoroko.
L’arrêté du ministre Kokoroko n’a pas donné plus de détails sur les mobiles ayant conduit à cette sanction. Toutefois, de sources bien informées rapportent qu’il est reproché à ces directeurs leur caractère « d’insubordination ».
Il nous revient que depuis la nomination du ministre Kokoroko, ces directeurs, démis de leur poste, n’ont jamais voulu collaborer avec leur ministre de tutelle. << Je ne suis pas disposé à faire ce que vous me demandez >>, répondent-ils par exemple la plupart du temps lorsque le ministre leur demande de lui fournir des informations ce qui a créé un « climat de tension » entre eux et leur ministre, nous a-t-on informé. Sur un autre plan, leur refus catégorique de fournir la liste des enseignants de leur établissement ayant observé les 3 et 4 novembre le mot d’ordre de grève « illicite » de la FESEN serait-il la goutte d’eau qui a fait déborder le vase? La question reste posée.
Ce qu’il importe de retenir : contrairement à ce que beaucoup rapportent, ces directeurs des établissements du préscolaire et primaire publics n’ont pas été licenciés de la fonction publique. Au contraire, à en croire l’arrêté du ministre Kokoroko, ils sont remis à la disposition de leur Direction Régionale de l’Éducation respective pour être redéployés en qualité de chargé de classe dans une école primaire publique