Le premier ministre tunisien Hichem Mechichi a remercié cinq ministres de son gouvernement. Dans la foulée, il a désigné cinq autres ministres intérimaires, déjà en fonction, afin de résoudre la crise du remaniement ministériel. L’information est tombée ce lundi à travers un communiqué repris par les journaux tunisiens.
Cette décision intervient dans l’attente de « la finalisation des procédures du remaniement ministériel approuvé le 26 janvier 2021, selon lesquelles les nouveaux ministres ont obtenu la confiance du Parlement », a indiqué le communiqué.
Les ministres limogés ont été nommément cités dans le communiqué, à savoir, la ministre l’Industrie et de l’Energie Salwa Sghaier, le ministre de la Justice, Mohamed Boussetta, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Formation professionnelle, Kamel Deguich, la ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Leila Jaffel et la ministre de l’Agriculture, Akesa Bahri.
Les fonctions de ces ministres seront temporairement assurées par des membres du gouvernement Mechichi déjà en fonction.
Ainsi, Hassna Ben Slimane, actuellement ministre chargée de la Fonction publique, prendra l’intérim à la tête du ministère de la Justice; Mohamed Boussaid, actuel ministre du Commerce, assurera l’intérim au ministère de l’Industrie et de l’Energie ; Ahmed Adhoum, actuel ministre des Affaires religieuses, assurera les fonctions du ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières ; Mohamed Fadhel Kraiem, ministre des Technologies de la communication prendra en charge le portefeuille de l’Agriculture et Sihem Ayadi, actuellement secrétaire d’Etat au ministère de la Jeunesse et des Sport et de l’Intégration professionnelle, prendra la tête du même département.
Pour rappel, le 16 janvier dernier, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, avait procédé à un remaniement ministériel portant sur 11 portefeuilles (d’un total de 25). Les nouveaux ministres désignés dans le cadre de ce remaniement ont eu la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple le 26 du même mois.
Toutefois, le président de la République, Kaïs Saïed, a refusé de recevoir le serment constitutionnel des nouveaux ministres, évoquant des vices de procédure et des soupçons de corruption associés à certains noms, provoquant une crise entre Carthage et la Kasbah.
Le chef du gouvernement Hichem Mechichi s’est réuni, il y a quelques jours, avec un groupe d’éminents juristes, afin d’examiner sous un angle juridique la situation de blocage lié au remaniement ministériel et a ainsi pris cette décision.
Dans son communiqué, le chef du gouvernement a réaffirmé qu’il demeurait réceptif à toute solution permettant de finaliser les formalités du remaniement ministériel, dans le cadre de la Constitution.
Source: aa.com.tr