En marge des festivités marquant le 60ème anniversaire de la Fraternité de Badougbé célébrées du 19 au 21 août dernier, une forte délégation des membres du Synactrip-Togo (Syndicat National des Conducteurs de Tricycle Passagers-Togo), était à Badougbé, en soutien à leur partenaire, Togbuigan Edem Semekonawo.
Plus de cinquante (50) moto-tricycles était visibles dans la ville de Badougbé ce dimanche 20 août 2022. Le ton à été donné par une grande caravane qui a sillonné les artères de Badougbé très apprécié par les populations.
Les membres du Synactrip-Togo ont ensuite accueilli le Premier Ministre Victoire Tomegah-Dogbe à sa sortie de la messe suivi du dépôt des gerbes au monument des morts avant de se retirer pour une réunion d’échange et de concertation sur l’avenir de leur métier.
A cette réunion, les premiers responsables du Syndicat National des Conducteurs de Tricycle Passager-Togo ont fait part des difficultés rencontrées dans leur travail. Ils n’ont pas manqué de saluer les efforts du gouvernement togolais dans le développement et la construction des routes, la régulation de la circulation et la protection des conducteurs de tous les secteurs.
A en croire ces conducteurs des motos-tricycle passagers, l’univers de ce métier n’est pas aisé comme on peut le croire et surtout qu’il est axé autour du contrat le « work and pay », une terminologie anglaise qui signifie littéralement en français » Travailler et payer ».
Vu que la plupart de ces conducteurs ne disposent pas de moyens pour s’offrir ces engins, ils sont obligés de les prendre sur la base de ce contrat du « work and pay ».
Ainsi pour ceux qui s’engagent dans ce contrat afin de subvenir aux besoins de leur famille et gagner leur vie, c’est un véritable parcours de combattant. « Pour respecter ce contrat par le versement régulier de l’argent aux propriétaires de ces engins, c’est très difficile » , confirment-ils.
« Le prix de vente de nos motos sont trop élevés au Togo comparativement chez nos voisins du Bénin et cela agit énormément sur notre rendement », a indiqué le délégué national du Synactrip-Togo.
De un million cinq cent mille(1.500.000) francs CFA, le prix des motos-tricycle est passée tout dernièrement à un million sept cent soixante quinze (1.775.000) francs CFA soit une hausse de deux cent soixante quinze mille( 2.75000) francs CFA. A cela s’ajoute les frais d’immatriculation de l’engin qui est de l’ordre de soixante cinq mille (65.000) francs.
Cette difficulté majeure dont fait cas les conducteurs est la conséquence directe du coût élevé fixé par les premiers acheteurs aux preneurs de ces engins sur la base du contrat « work and pay ».
Ces prix de revente des motos en quelque sorte aux preneurs varient selon les personnes et va de deux millions cinq cent mille (2.500.000) francs CFA à deux millions huit cent mille (2.800.000) francs d’après les conducteurs.
C’est donc relativement au prix de vente des motos-tricycles que certains propriétaires exigent aux conducteurs pratiquement le double.
Sur cet aspect le Synactrip-Togo plaide que le gouvernement fasse diminuer les taxes sur l’achat de ces motos, ce qui permettra donc de réduire le prix de vente par les sociétés et par ricochet la réduction du prix de revente à ces derniers par les propriétaires via le contrat work and pay.
L’autre difficulté qu’à souligné le Synactrip-Togo est que leurs patrons n’ont aucun égard envers eux. « Parfois avec le soutien de certains agents des forces de l’ordre et de sécurité, nos propriétaires des engins nous retirent les motos en cas de petit problème. Dans certains cas, la moto est retirée au conducteur alors que celui ci a presque fini de soldé. Il faut souligner que nous versons aux propriétaires entre 25.000 et 30.000 FCFA par semaine, ce qui est évalué entre 100.000 et 120.000 FCFA à la fin de chaque mois », déplorent ces derniers.
Au regard de ces difficultés afférentes à leur secteur, les conducteurs ont nommé Togbuigan Edem Semekonawo, leur porte-parole auprès des plus hautes autorités pour qu’une solution soit trouvée afin qu’ils puissent mieux vivre de ce travail.
Des doléances qui sont bien reçues par Togbuigan Edem Semekonawo qui promet en tenir compte dans ses discussions avec les voix les plus autorisées.
Le Syndicat National des Conducteurs de Tricycle Passagers (SYNACTRIP) réunit plusieurs membres et a pour objectif de contribuer à une meilleure organisation du secteur et l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres.