Les travaux de réfection de la route Lomé-Kpalimé incluant l’extension des bassins de rétention d’eaux des zones CAP Adidogomé et Douanes-lycée Technique ont démarré depuis quelques semaines. Mais déjà, certains togolais sont victimes de ces travaux d’aménagement et ne le cachent pas. Ce sont les propriétaires et locataires d’immeubles dans les zones où vont se dérouler les travaux d’extension de rétention d’eaux. Ils ont rencontré la presse, mercredi 15 juillet 2020.
Les travaux d’extension des retenues d’eaux dans les zones CAP Adidogomé et Douanes-lycée Technique nécessitent l’expropriation des terrains aux propriétaires des zones concernées. Cette expropriation qui devrait suivre une certaine directive en conformité avec les textes et lois en vigueur dans notre pays s’apparentent plutôt à une spoliation.
Selon les victimes, la Commission d’expropriation (COMEX) agit de façon unilatérale sans aucune discussion préalable. Dans la déclaration livrée à la presse, la commission des victimes a relevé des manquements liées à la démarche de la comex et dénoncent la violation de leur droit de propriété qui est consacré par la constitution togolaise en son article 27 et les droits de l’homme.
Entre autres manquements soulevés : le délai d’un mois imparti pour quitter les lieux dès la perception des indemnités, la fixation des prix des immeubles sans consultation des propriétaires et en violation des normes, le délai fixé pour libérer les lieux n’a pas tenu compte des élèves en classe d’examens, l’intimidation des propriétaires et qui sont privés d’accès à leurs propriétés. L’allocation des six (06) mois de loyer en raison de 25000 CFA/mois au titre d’avance aux locataires est arbitraire selon les victimes, l’indifférence de la Comex par rapport aux bâtisses qui sont sur les immeubles.
Pour une meilleure expropriation qui arrange toutes les parties, les propriétaires ont formulé des propositions. Ils souhaitent rediscuter avec la Commission d’expropriation de la valeur vénale et marchande (le prix du terrain et des bâtisses) pour trouver un accord définitif et satisfaisant. Que les locataires soient dédommagés à juste titre. Ils exigent l’aménagement d’un cadre de réinstallation provisoire assorti de garantie et que le délai d’un mois fixé pour libérer les lieux soit revu. Les propriétaires demandent aussi aux agents de la Comex d’arrêter de violer leur domicile et reprendre les travaux de mesures d’immeubles et de l’évaluation des bâtisses.
Ses propriétaires qui se sentent lésés ont tout de même affirmé qu’ils ne sont pas contre ces travaux d’aménagement qui visent à améliorer le cadre de vie des populations. Ils demandent tout simplement que les choses soit faites dans les règles de l’art.