La presse togolaise est, on ne peut plus, au cœur des appréciations et de sanctions ces derniers jours. La dernière décision de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) portant suspension du bihebdomadaire L’ALTERNATIVE ne cesse de susciter des réactions.
Aux dernières nouvelles, Zeus Komi AZIADOUVO, membre de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), récuse sa signature en bas de la décision suspendant pour une durée de quatre mois, le journal L’Alternative.
Dans une lettre adressée au Président de la HAAC, Zeus Komi AZIADOUVO, membre de la HAAC et Président du comité presse écrite, estime que cette dernière décision de la HAAC « n’est pas restée fidèle au déroulé de l’audition ».
L’ancien Directeur de Publication du journal LIBERTE souligne que « nous avons pris le parti du ministre TSOLENYANU » et que la décision de la HAAC souffre d’honnêteté quand elle estime que le journal de Ferdinand AYITE n’a pas de preuves et n’a non plus respecté les règles professionnelles et que l’institution de Pitalounani TELOU est en quête d’arguments « pour justifier la lourde sanction demandée par le ministre ».
« Au nom de ce Togo nouveau que nous voulons construire, je ne peux tolérer ces actes attentatoires au libre exercice du métier de journaliste » a écrit Zeus AZIADOUVO dans sa lettre en date du 8 février dernier.
Le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) a aussi publié un communiqué le 10 février pour, d’abord, revenir sur l’interpellation le 3 février 2021, de trois journalistes par la gendarmerie sur ordre du préfet du Golfe, ensuite pour s’insurger contre « cette épée de Damoclès qui plane sur la presse privée togolaise » en rapport à la suspension du bihebdomadaire L’ALTERNATIVE.
« Hier c’était L’Indépendant express, aujourd’hui c’est L’Alternative et demain à qui le tour ? Dur, dur d’être journaliste au Togo ! » S’est exclamé l’organisation de Atialo Sassou AKOLLOR.
Pour finir, « le PPT exprime son désaccord avec les diverses sanctions excessives de la HAAC ces derniers temps et prend à témoin l’opinion national et internationale sur les menaces qui pèsent sur la presse togolaise ».
La HAAC a échangé le mardi 9 février dernier avec les organisations de presse sur les fondements déontologiques et éthiques du journalisme.
Notons que le mandat de la HAAC actuelle finit dans 4 mois.