Les premiers responsables de l’usine d’exploitation du calcaire SCAN TOGO, à Tabligbo dans la préfecture de Yoto, étaient face à la presse le jeudi 19 novembre à Monènou.
Il s’agit pour les dirigeants de cette usine et de la fondation Heidelbergcement d’expliquer à l’opinion les procédures d’acquisition des terrains et d’indemnisation des propriétaires.
Depuis un moment, des propriétaires terriens se plaignent du dédommagement pour des biens détruits par l’entreprise alors que les responsables de l’usine dénoncent plutôt des fraudes orchestrées par certains de ces propriétaires terriens, et c’est justement pour éclairer les lanternes que l’entreprise a organisé cette conférence de presse.
A en croire les responsables de l’usine, un de ces anciens prestataires de service avec qui, ils ne sont plus en bon termes, nourrit aujourd’hui de la haine et manipule un groupe d’individus, contre l’entreprise, voire la presse.
L’autre difficulté de la société est la fraude et la corruption dans les comptages des biens. Des sur-comptages seraient survenus depuis que SCAN TOGO a voulu permettre à la population de mener elle-même les comptages, dans le but que les frais de ce service qui devrait normalement aller à un cabinet, profitent plutôt aux fils et filles de Sika Kondji. « Une largesse qui se retourne contre nous aujourd’hui » a déploré Jean Koffi ADOLÉHOUMÉ, Directeur (administration, relations extérieures, RSE, communication) chez heidelbergcement (Togo/Benin/Burkina Faso).
Le ratio entre le nombre d’exploitants et les surfaces, demeure également un casse-tête pour SCAN TOGO.
Des journaux togolais sont actuellement convoqués sur le 25 novembre prochain devant les tribunaux de Lomé par la société Scan Togo pour avoir révélé qu’il existe une différence entre le montant prévu à être versé aux populations de Sika-Kondji et ce qui leur est réellement versé par la société. Pour cette dernière, il s’agit d’une pure allégation qui porte atteinte à son honneur.
« On aime les critiques mais pas les diffamations » a laissé entendre GNAMAKOU Laurent Amevi, le responsable juridique de la structure.
SCAN TOGO a procédé à l’électrification de la zone à coût de 350 millions de francs CFA, soutenu par la population qui plaide actuellement pour l’installation d’un moulin et la construction d’un magasin de stockage. Elle a délivré ce 19 novembre même, des certificats à 50 artisans formés avec l’appui de la GIZ et procède actuellement à la réfection de l’hôpital de Tabligbo ensemble avec WACEM.
« SCAN TOGO est un groupe responsable » semble conclure Jean Koffi ADOLÉHOUMÉ.
L’entreprise a reçu en 2009 un permis d’exploitation à grande échelle, du calcaire de Tabligbo.