La FESEN durcit le ton et appelle ses membres à une grève de 72h. Les activités pédagogiques dans le secteur éducatif seront paralysées à partir du 16 novembre prochain par les enseignants et ce, pour 72 heures si le gouvernement togolais ne satisfaisait pas à leurs revendications. C’est en tout cas ce que précise le préavis de grève de la Fédération des Syndicats de l’Éducation Nationale (FESEN), en date du lundi 2 novembre 2020.
Après ce préavis de grève déposé sur la table du ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l’Artisanat, Prof. Dodzi Komla KOKOROKO, les enseignants étaient très nombreux à attendre du gouvernement une décision forte liée à leurs doléances à l’issue du 2e conseil des ministres tenu 48 heures plus tard. Malheureusement, à l’image de Lionel Messi – joueur argentin du FC Barcelone -, le gouvernement TOMEGAH-DOGBE a slalomé entre les revendications des enseignants, autrement dit, rien n’a été dit à ce propos.
Or, tout le monde sait que les enseignants sont décidés à paralyser les activités de la rentrée académique 2020 – 2021 si d’ici-là rien de concret n’est fait pour satisfaire à leurs revendications légitimes. Face à ce mutisme continue des autorités en charge de l’éducation au Togo, dans son préavis de grève, « La FESEN appelle tous les enseignants à se tenir prêts pour observer une cessation de travail de 72 heures à compter du lundi 16 novembre 2020 au cas où ses revendications ne trouveraient pas de satisfaction ».
Pour rappel, dans sa plateforme revendicative, la FESEN demande entre autres « la répartition et le versement aux acteurs concernés des deux milliards de francs CFA de 2020 » , « la définition claire d’un chronogramme d’indexation des deux milliards de francs de 2019 et ceux de 2020 sur les salaires des enseignants » , « la révision à la hausse et la mise à disposition des crédits de fonctionnement en totalité aux établissements préscolaires et primaires » , « l’exécution diligente des mesures et engagements de l’État en faveur de l’enseignement confessionnel » , « le recrutement effectif des enseignants ».
Vivement que d’ici-là, les lignes bougent afin d’éviter les remous connus dans le secteur éducatif d’il y’a cinq (5) ans. Wait and see.