La situation socio politique dans la sous région ouest-Africaine notamment au mali, en côte d’ivoire et en Guinée attire l’attention du leader du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR), le Professeur Komi Wolou.
Donnant une communication aux jeunes lors d’une conférence débat initiée par Génération d’impact, une organisation de la société civile qui fait dans la promotion des valeurs démocratiques, républicaines et citoyennes le samedi 26 Septembre 2020, le secrétaire national du PSR a dressé un tableau exhaustif de la problématique de l’alternance dans certains pays de l’espace CEDEAO dont le Togo.
« J’ai observé que dans la sous région ouest africaine on peut distinguer plusieurs catégories ou situations. Il y’a des motifs d’espoirs mais aussi des situations d’inquiétudes. Des motifs d’espoirs ce sont des pays dans lesquels l’alternance politique semble être aujourd’hui une culture puisque l’alternance est continue comme l’exemple du Sénégal. Le motif d’espoir se fait aussi remarquer dans des pays qui ont déjà connu l’alternance démocratique mais nous attendons confirmation aux prochaines élections pour voir si cette culture commence à s’installer.
Mais il y’a des pays dans lesquels le motif d’inquiétude est une évidence c’est à dire qu’il y’a jamais eu d’alternance politique dans ces pays et je situe le Togo dans cette situation parce que j’ai défini la notion de l’alternance politique comme le fait qu’une nouvelle équipe prenne la place d’une autre, il peut s’agir de la même formation politique ce n’est pas gênant mais en ce moment l’alternance n’est pas profonde.
Si cette équipe a été élue dans les conditions de transparence et d’équité absolue, l’alternance malgré qu’il soit dans une même formation politique ne dérange pas mais si cette condition n’est pas réunie et bien évidemment on ne peut véritablement parlé d’alternance raison pour laquelle j’ai rangé le Togo dans la catégorie des pays au motif d’inquiétude« , a déclaré le Pr Komi Wolou.
Poursuivant avec les facteurs ne favorisant pas l’alternance, Pr komi Wolou indique que « Apres avoir fait la classification il faut se demander les obstacles, ce qui fait que on en arrive pas à cette démocratie dans nos pays.
Il y’a la partialité de nos institutions, la concentration des moyens de l’état entre les mains d’une infime minorité. Je fais mention de la culture démocratique des populations qui n’est pas très forte et qu’il faudrait former et continuer par éduquer les populations dans le sens de cette culture démocratique.
L’autre aspect c’est l’institution militaire qui parfois constitue le pilier donc d’un régime et par rapport à l’actualité je ne peux pas passer sous silence ces coups d’état militaire qui mettent fin au pouvoir démocratiquement et sur cela je dis qu’en réalité le principe voudrait que les militaires restent dans leurs coins et qu’ils fassent leur travail« , dénonce t-il et de proposer qu’il faudrait donc que l’homme politique, les gouvernants fassent preuve de responsabilité pour éviter que les militaires ne fassent une intrusion et donc il faut une gouvernance politique, sociale et économique à la hauteur des exigences démocratiques et ensuite une forte éducation de la population en inscrivant cette culture démocratique comme une obligation fondamentale pour tout gouvernant.
« La culture démocratique doit être une obligation pour toute formation politique qui accèderait au pouvoir de sorte que nous puissions définitivement tourné la page à des coups d’état militaires et obtenir véritablement l’ alternance politique », a poursuivi le Pr Komi Wolou.
Par rapport aux analyses qui laissent croire que la plupart des pays réfractaires à l’alternance sont souvent ceux francophones et ils reçoivent le soutien de la puissance étrangère de tutelle notamment la France, le Pr Komi Wolou relativise: « Cette observation a été souvent faite en disant que c’est toujours dans les pays francophones cela peut-être vrai mais il faut situer les responsabilités et on a souvent tendance à se tourner vers la France en pensant que c’est parce qu’elle est derrière ces états, je ne peux pas confirmer ou infirmer mais je tourne plus mon regard vers le peuple, face à un peuple déterminé il y’a aucune puissance étrangère qui puisse faire obstacle à sa vocation. Si on devait s’en tenir à ce que voulait les puissances, la communauté internationale il est probable que Blaise Compaoré soit encore président au Burkina Faso et un peu partout où le peuple est resté ferme les dictatures sont tombés.
Le peuple debout a toujours mis fin aux pouvoirs et il faudrait que nous aussi nous puissions faire ce travail et qu’on en arrive à une véritable culture démocratique« .
Le tableau politique des pays de la sous région ouest-Africaine en général et du Togo en particulier peint par l’acteur politique semble répondre au cas Togo quand on remarque que les élections présidentielles dans ce pays ont été toujours contestés.