Le réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe amene l’Association des Conducteurs Routiers de Hollando (ACRH) à accorder une subvention de cent (100) francs Cfa sur chaque ticket acheté. L’annonce a été rendue officielle par le président de cette association, Amevi Houessou. L’homme a saisi l’occasion de lever le voile sur le différend qui oppose l’ACRH à USYCOR sur l’axe Lomé-Hila Condji-Sanvi-Condji.

Les réactions des différents acteurs suite à la hausse du prix des produits pétroliers sont diverses. A l’association des Conducteurs Routiers de Hollando, l’on approuve cette décision du gouvernement et cela ne pose aucun inconvénient.

« Si aujourd’hui, les autorités décident de procéder à la hausse du prix du carburant, on comprend qu’à un moment donné le prix du baril a augmenté et le gouvernement était dans son droit de réajuster les prix. Maintenant je pense qu’il nous revient à nous ; les associations de conducteurs et syndicats de sensibiliser nos membres et les accompagner au besoin. Vu que nous aurons bientôt de bonnes routes et aussi avec la crise sanitaire Covid-19 que gère le gouvernement, nous nous sommes réunis au niveau de l’Association des Conducteurs Routiers de Hollando, ensemble avec nos membres pour décider de la conduite à tenir. C’est ainsi que la décision de diminuer de cent (100) francs le prix du ticket journalier que prennent les chauffeurs. C’est-à-dire que notre ticket qui était vendu à 300 francs est réduit à partir du lundi 14 juin 2021, à 200 francs. C’est donc une manière pour nous d’aider nos camarades, membres et alléger le coût du transport« , informe le président de l’Association des Conducteurs Routiers de Hollando , Amevi Houessou.

Sur la situation de malentendu entre l’ACRH et l’USYCOR, le Président de l’association des conducteurs routiers de hollando a précisé qu’il y’a eu véritablement un problème la semaine écoulée et c’est justement par rapport à la situation de tickets.

Le récit des faits tel que raconté par Amevi Houessou.

« Vous savez que l’adhésion à un syndicat ou à une association est libre. Mais je crois que nos grand-fréres de l’USYCOR sont entrain de nous imposer leur diktat. En fait, les membres de notre association les Conducteurs des Routiers de Hollando ne sont pas obligés de payer les tickets de USYCOR puisqu’ils sont membres ici. Ils ont fait leur adhésion et quand ils ont des problèmes c’est l’association qui les assiste dans tous les domaines alors que ce n’est pas le cas au niveau du Syndicat. Ceux qui ont adhéré à ce syndicat et cotisent, ne bénéficient pas en retour d’une aide.
La situation est simple, nos camarades chauffeurs disent que compte tenu de la hausse du prix des péages au lieu de verser près de 700f par jour au niveau des agents collecteurs de ce syndicat sans rien gagner en retour, qu’ils préfèrent garder cet argent pour aller payer les frais de péage puisque le gouvernement est sur deux fronts notamment la subvention du carburant et les infrastructures routières.
Dans le souci de trouver un terrain d’entente face à la problématique, nous avons rencontré nos aînés, on a discuté et ils m’ont exprimé leur désapprobation en me disant que cela ne les arrange pas. Pour éviter des tensions, je leur ai proposé de convaincre nos camarades mais il serait judicieux de ramener les frais de tickets à 300f au lieu des 700f qu’ils perçoivent aujourd’hui. On s’est mis d’accord et on a démarré. Quatre jours après, ils m’appellent pour me dire que les 300f convenus ne suffisent pas et qu’ils vont procéder à une augmentation de 200f de plus, ce qui reviendrait à 500f.
Je suis revenu vers nos camarades pour leur présenter la situation mais eux ils ont opposé un refus catégorique en disant que si cela en était ainsi ils ne seraient pas en mesure de payer les tickets à 500frs et qu’en acceptant même les 300frs c’était une faveur et non un droit pour nos amis du syndicat et que d’ailleurs ils ne sont pas membres de ce syndicat.

La tension est vive sur la route Lomé-Aného au point où les forces de l’ordre et de sécurité ont été sollicitées plus d’une fois pour maintenir l’ordre. De la nécessité de trouver un terrain d’entente le plus tôt possible, dans l’intérêt supérieur des conducteurs routiers ainsi que leurs passagers.