Lutter contre l’amateurisme dans la chaîne éducative et parvenir à assainir les apprentissages au Togo, tel est le but du tamisage opéré par le Professeur Kokoroko. Le ministre des enseignements primaire secondaire technique et de l’artisanat a rendu publique la liste des écoles privées laïques et Confessionnelles non en règles.
Ces institutions scolaires créées il y a plusieurs années sans leur agrément fonctionnent dans l’illégalité en ignorant à tort aux injonctions des autorités.
Pourtant, depuis son arrivée au MEPTSA, le Professeur Kokoroko n’a sans cesse rappelé les EPL et les EPC sur les formalités administratives régissant le statut des écoles qui ne relèvent pas du domaine de l’Etat à se mettre dans le sens de la marche.
Malgré les multiples rappels à l’ordre du ministre à travers ses commissions mandatées et des fédérations des EPL, APEPLT d’un côté puis de UFEPLAT de l’autre, certains fondateurs ont semblé faire la sourde oreille en se cachant pour la plupart derrière le fameux problème de manque d’argent dû à Covid 19.
Les autorités toujours aux aguets ont frappé au bon moment. Et quand il s’agit de Dodzi Komla Kokoroko, rien n’est laissé au hasard . L’homme est dans un pragmatisme sans faille. C’est ainsi qu’il y a seulement quelques jours, 295 institutions scolaires privées sur l’ensemble du territoire ont écopé d’une sanction sans frais.
La note du ministre en charge de l’éducation a bien indiqué selon ses expressions que ces écoles fonctionnaient sans autorisation dans l’abandon des normes et que par conséquent, elles sont fermées pour compter de l’année scolaire 2023-2024. Il a intimé l’ordre aux responsables chargés de l’éducation au plus haut niveau dans la chaine de décisions de la hiérarchie scolaire de mettre en exécution la fermeture de ces écoles sans autres formes de procès.
C’est ainsi que 93 préscolaires, 141 primaires, 48 collèges et 13 lycées que comptent les « écoles hors règles » ne peuvent pas ouvrir leurs portes la rentrée prochaine si et seulement si…. Elles ont le feu aux fesses.
Agir et interagir
Contactées, les associations des fondateurs des EPL, ont reconnu les manques graves et l’insouciance de certains de leurs collègues qui ont pour la plupart refusé d’être membres des fédérations malgré les nombreuses sensibilisations. Que ce soit APEPLT ou UFEPLAT, des dispositions sont entrain d’être prises pour emmener les « mauvais élèves » à se mettre en règle si possible avant de chercher à convaincre l’autorité à revenir sur sa décision. Ce sera de la mer à boire?
Conséquences sans ambages
Sinon les conséquences de cette décision si elle est mise en exécution relève d’une « peur rouge » pour la communauté éducative à cause de la catastrophe sociale à venir si aucune action n’est menée pour ramener la sérénité.
C’est le chômage pour de dizaines d’enseignants qui risquent de se retrouver sans travail mais aussi le risque de surpeuplement des salles de classes pour les écoles en règle voir pour le public.
Le Professeur Kokoroko avait déjà brandi ses avertissements en réactivant le dossier de la carte scolaire afin d’empêcher la création anarchique des EPL qui sont sens dessus, sens dessous. Avec cette mesure, le MEPSTA donnait une chance aux intéressés puis cherchait à régler l’absence des agréments et le non respect dans les normes de construction des bâtiments scolaires qui ne garantissent pas la sécurité aux apprenants. Voilà autant d’imbroglio et de défis auxquels, les responsables de APEPLT et UFEPLAT vont faire fassent dans le règlement du contentieux.
Vont ils pouvoir obtenir les résultats positifs avant la fin des vacances ? Les fautifs seront ils en mesure de se régulariser avant terme? Des questions qui suscitent de la curiosité mais alors, il y a lieu d’être sûr qu’avant de sortir cette note. Il y a eu beaucoup de conciliabules mais face à l’inaction des concernés, l’autorité a agi et il n’y a pas lieu d’attendre qu’elle revienne sur sa décision sans que les préalables ne soient faits.
On attend de voir. Les prochains jours edifieront sur la portée des évènements.