Quelques jours après la publication de la liste des écoles privées dont la fermeture avait été actée par le gouvernement pour compter de la rentrée scolaire 2023-2024, le Ministre Kokoroko vient de donner le quitus aux EPL et EPC en règle c’est à dire reconnues par l’État togolais. Ces établissements scolaires sont ceux qui ont leur agrément validé. L’État togolais vient ainsi par un coup de pied dans la fourmilière opérer à une purge technique afin de redistribuer les cartes.
Désormais le doute est levé et la politique d’assainissement de l’environnement éducatif prôné dans la feuille gouvernementale 2020-2025 piloté par le MEPSTA suit sa marche. Les clandestins n’ont plus droit de cité désormais seulement le respect des normes sur la terre de nos aïeux.
La dynamique de l’excellence impulsée par le Professeur Dodzi Komlan Kokoroko met aux antipodes les pratiques obscènes qui consistaient à évoluer dans un sauf qui peut d’un côté et le paternaliste politisé de l’autre parce qu’à l’époque la politique politicienne restaient le socle des prises de décisions à plusieurs niveaux.
Ceci dit pourvu que vous ayez quelqu’un dans les arcanes du pouvoir ou proche de l’autorité suprême ou de ses hommes de confiance, alors vous pouvez tout vous permettre. La fin de la récréation est sifflée. Plus de demie mesure. Aussi les EP ont-elles poussées comme des champignons. Dans un coin de rue, à proximité d’un dépotoir, d’un WC, d’un marché et au milieu de nulle part mais au mépris de la carte scolaire. Dans cette perspective, on retrouve des initiatives de ce genre pourvu que l’on dispose d’une chambre salon ou d’une dépendance ou encore d’une habitation quelconque. Les dés sont donc jetés pour identifier le vrai et l’ivraie .
Les commentaires vont bon train à ce sujet et chacun de son côté par de ses analyses pour conclure de l’impact de cette opération sur les apprentissages. Pour certains, c’est la manifestation de la culture de l’excellence au vue des dispositions affichées par le MEPTSA depuis son arrivée. Cependant à côté de la volonté manifeste de la prime à l’excellence, se pose l’épineuse question de capacité de l’État à contenir le flux des demandes de scolarisation de ceux qui seront jetés dans la rue suite au nettoyage des « hors la loi » si tant est qu’ils le méritent parce que n’ayant pas à ce jour assujettis aux recommandations au risque pour les « survivants » d’avoir de réelles capacités à répondre aux normes de construction et à la volonté de la culture de l’excellence prôné par l’Universitaire.
Le défi serait énorme pour » les rescapés » mais aussi pour les autorités éducatives. Ils auront à trouver des solutions aux exigences du recadrage. S’il est vrai que depuis lors certains projets comme celui du PAQEEB, est en exécution mis avec la construction de salles de classes, il n’en demeure pas moins qu’il y aura clairement des difficultés d’insertion car même si des solutions sont envisageables tout le monde ne peut pas « être relogé » à la fois à cause de la précarité de l’heure.
Reçus dans l’émission Priorité Éducation sur Radio Sports FM jeudi dernier , les responsables de L’APEPLT (Alliance des Professionnels des Enseignements Privés Laïcs du Togo), l’une des deux fédérations de l’enseignement privé laïque, Mrs Karowa Assoou, le 1er Vive Président et le Directeur de Communication, Edoh Yawovi, tout en reconnaissant la portée spécifique et stratégique de l’action du Ministre mais aussi le caractère indélicat et la négligence préméditée de certains fondateurs vis à vis des normes de régulation, ils ont aussi déploré le fait que la commission mise en place par les autorités pour procéder aux vérifications pour les agréments et aux contrôles des normes de construction des salles de classes, n’a pas eu assez de temps pour réaliser sa mission. De ce fait, bon nombre d’établissements ont ils dit figurant sur la liste des écoles privées interdites ne devaient pas l’être parce qu’elles disposent des titres de fonctionnement.
Un autre souci relevé est celui de l’amalgame entre les entités fermées et celles qui sont autorisées. Ainsi selon les informations, un complexe scolaire pour problème d’effectif, refuse délibérément de payer pour ses frais d’agréments parce que non rentable donc inéligibles.
Cela est dû selon les intéressés à la problématique liée aux frais prohibitifs des agréments qui sont de
-750.000f pour le préscolaire,
-900.000f pour le primaire,
-1.050.000f pour le collège et
-1.200.000f pour le lycée le tout pour 5 ans renouvelable.
Une énorme ardoise financière qui vient s’ajouter aux engagements financiers vis à vis du personnel, c’est de la mer à boire La pression est sans cesse énorme et certains fondateurs préfèrent abandonner la mise en place de ces structures. Les dégâts autour de cette question sont la cause des salaires dérisoires payés ici et là dans certaines écoles, l’absence de payement à la CNSS et de kit d’assurance pour protéger l’employer en cas d’accident et de maladie. Voilà autant de fléaux auxquels les autorités vont s’atteler en désengorgent le trop plein pour mieux organiser mieux le secteur. Pourvu que les trous soient bouchés.