Le cadre national de gestion des armes et munitions est renforcé par les experts internationaux et acteurs nationaux impliqués à travers une réunion de haut niveau ouverte mardi 30 Novembre 2021 à Lomé.Il sera question de faire une évaluation nationale de base de la gestion des armes et munitions.
La circulation et la proliferation des armes et munitions restent une réalité a laquelle fait face tous les états du monde et ceux de la sous région ouest Africaine. Le corrolaire de cette situation est sans doute la recrudescence des actes de violences extrémistes par les groupes terroristes.Au regard de ce fait le contrôle des armes et munitions doit être renforcé et c’est a quoi répond la réunion de Lomé tenu sous l’égide de l’Institut des Nations-Unies pour la Recherche sur le Désarmement (UNIDIR) et la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Inscrite dans le cadre du projet spécifique de “ Renforcement des politiques et pratiques en matière de la gestion des armes et munitions:Approches nationales et sous régionales” la rencontre réunie les experts internationaux,les responsables de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres ,les forces de l’ordre et de sécurité ainsi que les différents acteurs nationaux et des organisations de la société civile impliqués dans la promotion de la paix et la sécurité.L’evaluation de base de la gestion des armes et munitions au plan national est au centre des travaux qui durent quatre (4) jours.
Il s’agit de procéder à une analyse des données et définir une stratégie conforme aux standards internationaux pour renforcer le plan national du Togo dans sa lutte contre la prolifération des armes légères, de petits calibres et les munitions.
Le cadre d’échange et de partage de la réunion planche sur les outils relatifs aux présentations nationales du mecanisme mise en place pour la gestion des armes et munitions, l’examen des forces et faiblesses, les priorités et besoins,les présentations nationales et internationales sur l’assistance des organismes internationaux liés à la gestion des armes et munitions, l’analyse du cadre d’assistance et des résultats des actions, l’identification des domaines pour une assistance urgente,la définition des objectifs au niveau national,les formulations nationales des institutions et la modélisation des parties-prenantes agissant dans la gestion des armes et munitions.Les modules sont axés sur le référentiel des capacités et actions d’évaluation des mécanismes nationaux de contrôle des armes et munitions en conformité aux standards internationaux.
“L’évaluation de base est un exercice de point de référence d’analyse des systèmes et procedures au niveau national de gestion des armes et munitions sur les normes internationales.Le Togo est un pays qui considère que la question de contrôle des armes légères et de petits calibres est très importante pour la paix et la sécurité et il a mis en place la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et en ce sens des progrès sont fait.Tous les pays sont donc entrain de s’activer a avoir les mesures possibles,les procédures pour faire face à la diversion des armes dans la sous région et nous en tant que Nations-Unies,nous appuyons le Togo dans cet exercice avec la CEDEAO pour a la fin ressortir une feuille de route ensemble avec les parties prenantes à soumettre aux autorités Togolaises.” a déclaré Mohamed Coulibaly, chercheur à l’Institut des Nations-Unies pour la recherche sur le désarmement.
Relativement à la feuille de route quinquennale ( 2021-2025) adoptée en 2020 par la Commission des États d’Afrque de l’Ouest relative à la gestion des armes et munitions et dont un recommandation avait été formulé au Togo,la réunion de Lomé se veut d’élaborer les résolutions idoines de contrôle des armes et munitions.
Selon le chef de programme pour la convention du désarmement à la commission de la CEDEAO, Dr ASSANI ADAMOU « il s’agit de voir les lacunes et les defis pour définir une stratégie nationale concrète devant permettre au Togo de répondre efficacement aux problématiques du transfert illicite de armes et munitions qui se fait par les frontières.Au delà du transit illégal des armes et munitions,il est aussi très important de mettre l’accent sur comment est ce que les armes sont stockées Le souhait ardent de la l’institution sous régionale est que les armes et munitions soient contrôlées”.
Le Togo est le huitième (8ème) pays qui se donne a cet exercice déjà conduit dans sept (7) autres pays des états membres de la CEDEAO.Le Bénin accueille la réunion l’année prochaine.
Notons que le rapport 2020 du secrétariat général du conseil de sécurité des Nations-Unies renseigne sur la situation, au moins 176 095 décès de civils enregistrés dans 12 des conflits armés les plus meurtriers du monde entre 2015 et 2020. En 2020, 5 civils pour 100 000 personnes ont été tués dans des conflits armés et 1 sur 7 d’entre eux était une femme ou un enfant. La plupart des décès de civils ont été causés par des armes légères et de petit calibre (27 %) ou par des armes lourdes et des munitions explosives (24 %).