La mairie Agoenyivé 5 traverse une zone de turbulence depuis quelques mois. Une situation de gestion calamiteuse est au cœur des différends. Le conseiller municipal de l’ANC Atanti Abalo et le secrétaire général de la mairie, DOUFIA Komi ont finalement présenté le vrai visage de la mairie. Ces deux pères de familles en sont venus aux mains le mercredi 10 Février 2021, lors d’une réunion du conseil, en présence du Maire et de certains conseillers municipaux.
De la surfacturation dans l’exécution des projets, des bons de carburants, au détournement d’objectif et manipulation des chiffres, passant par la prise de décision sans informer le conseil, la mairie de Agoenyive 5 (Sanguéra) semble être une chasse gardée de la mairesse et du secrétaire général.
Les frustrations nées de la conduite cavalière des affaires par la mairesse Dogbe Afiwavi et le secrétaire général Doufia Komi décriée par certains conseillers municipaux ont finalement abouti à de vives altercations entre le conseiller Atanti Abalo et le secrétaire général de la mairie Doufia Komi.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’insulte « toi, tu es un farfelu » lancée par le secrétaire général Doufia Komi à l’endroit de l’élu Atanti Abalo au cours de la séance. Ce dernier qui n’a pas pu contenir sa colère sur les invectives du secrétaire, a envoyé les mains vers son vis-à-vis. Fort heureusement que les interventions des uns et des autres ont pu calmer les ardeurs et éviter le pire. Cette véritable scene de pugilat déplorable à laquelle se sont livrés ces deux responsables de la mairie tire sa source de la manière peu orthodoxe dont les choses se font au sein de cette commune, à en croire certaines révélations.
Après le Conseiller Atanti le 10 février, un autre Conseiller se serait attaqué au Secrétaire général le vendredi 12 février, sur le même sujet. Contacté par notre rédaction, le SG Doufia Komi a réfuté toutes les accusations portées contre sa personne. « Les preuves sont là. Tout est claire. Ce n’est pas une question de fraudes… », déclare t-il. Toutes autres tentatives pour le rencontrer pour avoir tous les détails de cette affaire sont vouées à l’échec.
En effet ce dernier est accusé d’être au centre de plusieurs intrigues. Il est reproché au secrétaire général notamment le recrutement supplémentaire de plus d’une quinzaine de jeunes non résident dans la commune et qui sont pris en compte par le budget de la marie alors qu’il était juste demandé aux conseillers de proposer chacun un jeune à recruter. Ce qui devait faire normalement treize (13) agents au lieu des vingt huit (28) que compte aujourd’hui la mairie.
Interpellé sur ce fait, le secrétaire général a tenté de justifier cela par le fait que c’est dans l’intérêt de la mairie, vu que ces jeunes vont travailler à renflouer la caisse de l’institution. Le conseil n’approuvant pas ce nombre trop important des agents, a décidé que seul les treize (13) agents réglementaire soient retenus et que les autres soient libérés.
Mais cette décision du conseil s’est heurtée au refus du secrétaire général qui estime qu’il faut maintenir les vingt-huit (28) agents et au lieu de cinquante mille (50.000) francs Cfa par mois proposé à chacun des treize (13) agents par le conseil, il faudra plutôt repartir la somme afin que les vingt-huit agents puissent prendre chacun vingt mille (20.000) francs Cfa par mois.
L’autre pot-au-rose découvert par le conseil et qui choque plus d’un est la surfacturation constatée dans la dotation des bons de carburants pour les conseillers et les services techniques de la mairie. Au lieu de cent cinquante litres (150L) par mois pour le secrétariat général, le conseil se rend compte que c’est plutôt quatre cent cinquante litres (450L) soit 300 L supplémentaire qu’il garde. Au niveau de l’usage des véhicules des services par les agents techniques, ceux-ci ne bénéficient que de 120 L de carburant alors que 850L sont déclarés.
Quant à l’exécution des travaux de réaménagement des pistes de la commune, le secrétaire général est aussi accusé de détourner quelques camions de sables vers ses chantiers.
Le détournement d’objectif serait aussi fait par le secrétaire général peut-être en connivence avec la mairesse selon certains conseillers. Quand il s’est agit de transmettre à la hiérarchie de tutelle le document du budget adopté par le conseil à l’issue de la dernière session budgétaire de la mairie, des sources bien introductes évoquent que le document renvoyé par le ministère pour correction n’était pas celui conçu et approuvé par le conseil. Il est donc clair que des modifications auraient été apportés aux documents à l’insu des élus municipaux.
L’arrogance du secrétaire général, remarquée par tous les agents et personnel de la mairie est aussi mis en exergue.
Au regard de toutes ces situations, tout porte à croire que la mairie de Sanguéra est gérée comme une épicerie et cela conduit lentement mais sûrement cette institution vers l’implosion.
Les plus hautes autorités togolaises sont interpellées pour ramener de l’ordre au sein de cette maison afin que les efforts du gouvernement dans sa politique de décentralisation enclenchée au profit des populations, ne soit pas sapée.
Nous y reviendrons !