Kovié-Djemeky, un village à surveiller de près. Il ne passe de jour où l’on n’entend parler d’agression, du vol, de braquage ou encore de faits ignobles. C’est le cas de ce jeune homme d’environ la trentaine qui a tué son cousin à coups de manchette, à cause de 100 FCFA, a appris de sources concordantes la rédaction de gakogoe.tg.
Les faits remontent au 29 août 2021. L’agresseur nommé Akpaka Fadavi (29 ans) a tué son cousin Akpaka Dotsè (37 ans) à coups de machettes. Issus de la même famille, le tueur et sa victime sont des cousins proches. Le père de l’agresseur est le grand frère direct que celui de la victime. Les deux vivaient pratiquement sous le même toit. Un drame qui s’est produit à Kovié-Djemeky, une localité de la commune Zio 2 dans le canton de Kovié, à une quinzaine de kilomètres de Lomé la capitale togolaise.
D’après un natif du village, Akpaka Fadavi l’agresseur, n’est pas à sa première tentative. « Il avait déjà posé des actes répréhensibles. Par deux fois de suite, il a blessé à l’aide de sa machette son frère direct. On l’a toujours maîtrisé et conduit au poste de la gendarmerie de Kovié. Mais à la surprise générale, il sera relâché par le CB sous prétexte que le tueur est un mineur ou c’est un fou. Voilà que aujourd’hui il commet le forfait », s’indigne notre source.
A en croire la même source digne de foi, tout est partie d’une affaire de 100 FCFA opposant les deux cousins. Fadavi réclamait 100 FCFA à Dotsè, prétextant que l’enfant de ce dernier aurait acheté du gâteau (africa tennis) chez lui sans payer. Dotsè dit n’avoir pas été au courant d’un quelconque achat de gâteau et qu’en aucun cas, il ne pouvait payer les 100 FCFA.
Patratra, la guerre froide commence comme très souvent dans les villages africains. Chacun va tenter ses forces spirituelles contre son prochain. Comme si celà ne suffisait pas, Fadavi va faire recours à la violence physique qui va tourner malheureusement à l’homicide.
Pour réussir son coup, Akpaka Fadavi va surprendre son cousin Akpaka Dotsè dans son sommeil. Il le découpe en morceaux et celui-ci rendit l’âme sur le champ, laissant ainsi six (6) orphelins.
Après son forfait, l’agresseur quitte le village sans laisser de traces. Il va se réfugier dans un village voisin.
Alertée par les populations, la gendarmerie de Noépé s’est rendue sur les lieux pour constater les faits. Les enquêtes préliminaires ont permis de mettre la main sur Akpaka Fadavi dans sa cachette où il était en plein rituels de purification. Il sera capturé et conduit à la brigade. Selon nos sources, Fadavi croupit depuis plusieurs jours déjà à la prison civile de Vogan, en attendant son procès.
Kovié-Djemeky est réputé comme étant un village par excellence de production et de consommation de drogue. Kovié-Djemeky est le centre d’animation de la fête du 11 mai. Les amateurs de la drogue venus de Lomé, du Ghana et de tous les villages environnants s’y retrouvent pour célébrer ‘jah’ (leur dieu). On signale tous les jours dans cette localité une présence massive des bandits de grand chemin.
Plusieurs femmes commerçantes ou revendeuses ont été victimes de vol, de viol et de vandalisme sur la ligne Noépé-Kovié, très souvent les jours du marché. Des conducteurs de motos ne résistent pas devant ces gangsters. Bon nombre ont perdu leur vie, leurs engins enlevés de même que d’autres biens matériels.
« Aujourd’hui, seuls les rapports des commandants des brigades et des commissaires des polices ne peuvent plus sauver Kovié-Djemeky. Nos parents sont terrorisés par les malfrats qui opèrent de jour comme de nuit. Nous sollicitons humblement les réactions des Directeurs généraux de la gendarmerie et de la police et même l’indulgence de Madame le Ministre des Armées et du Général Yark Damehane de la sécurité dans cette situation qui dure trop. Seules ces autorités peuvent nous sauver », alerte un cadre du milieu, résident à Lomé.
C’est un véritable calvaire que vie la population de Kovié-Djemeky et ses environs. Une situation qui dépasse la vigilance des populations mais qui, interpelle plutôt une réaction sans réserve des autorités en charge de la sécurité dans le pays.