Wildaf Togo en collaboration avec Wildaf Afrique de l’ouest et l’association Famme exécute depuis quelques mois le Projet ‘Agir pour l’abandon du mariage d’enfants. Ce mardi 19 décembre 2023, une séance de sensibilisation s’est tenue à Payoka dans le canton de Tchanaga à Mango, en présence du Directeur préfectoral de l’action sociale OTI, Keleou François.
« Depuis un certain temps, le service de l’action sociale est garante de la protection des enfants au niveau de la préfecture de l’Oti. Donc, nous enregistrons presque chaque jour que Dieu fait des cas de plaintes liées aux mariages des enfants.
On s’est dit que c’est un défi en donnant l’information et les messages utiles aux populations notamment sur les causes et surtout les conséquences que cela engendre pour nos jeunes filles.
Nous voulons dire aux parents que la place des enfants c’est d’abord à l’école. L’enfant doit y être jusqu’à l’âge de 15 ans selon le code de l’enfant togolais.
Nous saluons vraiment ce projet de Wildaf Togo qui vient compléter les efforts que nous faisons déjà sur le terrain parce que les débats ont permis à la population de prendre encore conscience de ce phénomène et les gens ont pris la résolution d’éviter ce phénomène », a indiqué le Directeur préfectoral de l’action social sociale OTI, Keleou François.
Le choix de ces localités n’était nullement le fruit d’un hasard. Le phénomène du mariage forcé est une réalité dans ces milieux. Au moins cinquante deux (52) cas d’échange de mariage, de mariage et de tentative de mariage de mineur ont été signalés pour l’année 2023, au niveau de la préfecture de l’Oti.
« On a retenu qu’on ne veut pas le mariage des enfants parce que si les enfants se marient vite, ça cause un problème. C’est avant qu’on faisait ça mais actuellement, il y a plus ça. A la fin de cette sensibilisation, je peux aller ailleurs conseiller les autres filles qui n’ont pas pu venir que actuellement Wildaf Togo est venu nous informer que le mariage des enfants est interdit et cela ne nous avantages pas », a déclaré Yamba Nana, porte-parole des jeunes filles participantes.
Financé par Amplify Change, le projet « Agir pour l’abandon du mariage d’enfants » couvre deux localités de l’Oti (Tchanaga et Takpamba (Mango) et une de Tchamba (Krikri).