Les corps de neuf migrants d’Afrique subsaharienne ont été trouvés en Tunisie à la frontière algérienne, selon des sources des sources judiciaire et d’une ONG tunisienne. Ces gens seraient « morts de soif et de froid.
Les cadavres ont été trouvés ces derniers jours dans une zone montagneuse près de Haïdra, dans le centre-ouest de la Tunisie, non loin de la frontière avec l’Algérie. Une enquête a été ouverte et « une autopsie ordonnée pour déterminer les causes des décès », a indiqué à l’AFP le porte-parole du tribunal de Kasserine, Riadh Nwiwi.
Ces derniers jours, plusieurs découvertes macabres ont été faites en Tunisie, près de la frontière algérienne. Neuf corps de migrants subsahariens ont été retrouvés dans une zone montagneuse à proximité de Haïdra, dans le centre-ouest de la Tunisie.
Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une association qui suit les questions migratoires dans le pays, a indiqué dans un communiqué que « selon des données préliminaires, les neuf migrants sont morts de froid, de soif et de fatigue ».
Le FTDES a réclamé une « réponse humanitaire de la part de l’Etat » tunisien, « face aux politiques migratoires meurtrières de l’Union européenne qui ont confisqué le droit de circulation des populations du Sud ».
L’ONG a dénoncé « le silence des autorités tunisiennes sur les tragédies de la migration et la politique de militarisation des frontières ». Elle a appelé à la mise en place « d’un système d’accueil et d’orientation humanitaire à la frontière algéro-tunisienne pour assurer la fourniture de services humanitaires de base » sur ces « routes migratoires meurtrières ».
La zone accidentée et forestière de Haïdra voit dernièrement un afflux de migrants originaires d’Afrique subsaharienne venus de l’Algérie voisine, d’après Riadh Nwiwi, le porte-parole du tribunal de Kasserine.