En amont de la visite du président français en Afrique, le magazine français « Paris match » a réalisé une interview avec Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences Po et docteur en géopolitique. Le but était d’analyser les enjeux de cette visite à la lumière des derniers développements enregistrés sur le continent africain.
Cette rencontre était une occasion pour M. Frédéric de mettre la lumière sur la nouvelle politique française en Afrique, visant particulièrement à contrer l’influence croissante de la Russie sur quelques pays de l’Afrique subsaharienne.
Une influence, précise M. Frédéric, ayant uniquement pour objectif le pliage et l’exploitation des ressources naturelles, et ce, par le biais du groupe Wagner. Une partie de cette interview a été réservée aux relations entre la France et le Maroc, bien que ce dernier ne soit pas concerné par la visite du Président Macron. M. Frédéric a, en effet, mis en exergue la place de choix qu’occupe le Maroc en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest. Une région qui, selon l’invité de « Paris match », soutienne fortement la position du Maroc concernant le conflit du Sahara.
En dehors du registre politique, M. Frédéric a mis en avant la présence économique du Royaume chérifien en Afrique. Il a dans ce sens salué l’engagement et le professionnalisme des décideurs marocains, ayant pu « conquérir » le marché africain en adoptant une approche globale basée sur le principe de gagnant-gagnant. Ceci a permis à Rabat de renforcer sa présence sur le continent et de gagner la confiance de ses partenaires africains.
Dans ce sillage, M. Frédéric regrette les tentatives de rapprochement entre la France et l’Algérie et les a qualités d’ailleurs de « stériles » et « d’erreur majeure ». Il conseil ainsi les responsables français à privilégier le Maroc, le partenaire naturel et fiable dans la sous-région et également l’allié incontournable dans la lutte contre le terrorisme et la monté d’influence de l’Iran au Moyen-Orient.