Paris va accueillir l’édition 2024 des jeux olympiques. Cet événement sportif planétaire aura lieu du 26 juillet au 11 août 2024. Plusieurs innovations sont annoncées sur ces jeux et la plus grande d’entre elles reste la parité genre en ce qui concerne la participation des athlètes. C’est un défi grandeur nature que s’est donné le Comité International Olympique (CIO) dans sa vision de promotion de la gente féminine à travers le sport.
Le Comité International Olympique fait de la valorisation et de la promotion de la femme par le sport son cheval de bataille. Cette vision se traduit dans les faits à travers plusieurs projets et programmes initiés par l’instance dirigeante du sport mondial. La parité genre dans le sport sera une réalité à l’olympiade Paris 2024. Autant de femmes que d’hommes athlètes prendront part à ces jeux. Ainsi en a décidé le CIO.
Sur les 10500 athlètes attendus en terre française dans le cadre des prochains jeux olympiques du 26 juillet eu 11 août, l’on aura 5250 femmes et 5250 hommes. C’est une première dans l’histoire des JO. C’est un rêve qui prend corps à la suite d’un travail acharné et de longue haleine. Un mécanisme clair et transparent de qualification des athlètes et d’attribution des places d’universalité est mis en place par le CIO et qui est connu de toutes les fédérations internationales et des CNO. Rien n’est donc fait aux hasards mais le chemin a été long.
Les femmes athlètes ont été écartées des jeux olympiques au départ, leur intégration s’est faite progressivement à partir de 1900 et c’était également aux jeux de Paris. Elles n’étaient que 22 femmes avec un taux de 2,2% à participer à ces jeux. Mais les choses ont évolué au fur et à mesure que les éditions passent. En 1996 à la 26ème olympiade qui s’est déroulée à Atlanta aux Etats-Unis, la participation féminine a franchi la barre des 30%. Les athlètes femmes étaient au total 3512 et représentaient 34% des participants. Depuis lors, les chiffres ne font que grimper à chaque édition. A la dernière olympiade tenue au Japon, malgré les 5457 qui y étaient, elles ne représentaient que 47,8% des participants. En 2024 ce serait du 50-50.
Atteindre ce niveau d’égalité ou d’équité genre pour la messe mondiale des sports, c’est un pas de géant que l’histoire retiendra à jamais. Un message fort lancé à toutes les fédérations internationales et nationales sportives et aux Comités Nationaux Olympiques à travers le monde. Travailler à tous les niveaux pour offrir plus de chance aux femmes en ce qui concerne la pratique du sport, mettre en place des initiatives qui encouragent et promeuvent les femmes dans toutes les disciplines sportives qu’elles soient athlètes ou techniciennes (entraineurs).
Mis à part la pratique sportive, le CIO œuvre également pour la promotion des femmes dans les instances décisionnelles du mouvement olympique. Des dispositions et autres mesures incitatives sont prises en ce sens. D’ailleurs, depuis décembre 2016, le Comité International Olympique a exigé une représentation féminine d’au moins 30% dans les organes directeurs.
Nombreuses sont ces fédérations internationales qui suivent le pas, même s’il y a encore quelques zones de résistance. La mayonnaise ne va pas tarder à prendre complètement. Même au sein des fédérations nationales et des CNO des efforts sont faits. Au Togo par exemple, le bureau exécutif du Comité National Olympique compte deux femmes dont une vice-présidente. Des femmes sont aux commandes à la tête des fédérations. Nous pouvons citer en exemple Falilatou Dogo qui dirige la Fédération Togolaise d’Athlétisme, Gina Adekambi est la patronne de Fédération Nationale de Basketball du Togo et la Fédération Togolaise de Tirs à l’Arc dirigée par Madame Sylvestre Alassi, pour ne citer celles-là.
Paris 2024 ne doit être considéré que comme une victoire d’étape dans la lutte pour l’égalité des sexes à travers le sport. Il va falloir multiplier des actions d’envergures pour d’autres résultats encore plus éclatants pour le bonheur et le bien-être de la femme.